Champagne-Ardenne : la gauche en bonne place pour conserver la région
En 2004, à la surprise générale, le socialiste Jean-Paul Bachy avait ravi à la droite la Champagne-Ardenne, région rurale, traditionnellement conservatrice.
_ En rupture de ban avec le PS depuis les législatives de 2007, l'ancien maire de Sedan s'est lancé dans la bataille de la reconduction, avec le soutien de son ancien parti.
Face à cette liste d'union avec les communistes locaux, la droite a dégainé la grosse artillerie : emmenée par un autre Ardennais, Jean-Luc Warsmann, la liste de la majorité présidentielle réunit deux membres du gouvernement - Luc Chatel (Education) et Benoît Apparu (Logement) - et elle reçoit le soutien des autres poids lourds de la droite champardennaise : Charles de Courson (Nouveau Centre) et Catherine Vautrin.
En vain. Car, dans tous les cas de figure, la gauche conserve la région, selon les résultats de l'enquête TNS Sofres/Logica (*) pour la presse locale.
Si, au premier tour, la majorité présidentielle arrive en tête avec 34% des intentions de vote contre 31% pour la liste Bachy, le président sortant l'emporte au second tour dans tous les cas de figure : avec 57% des voix dans un duel avec Warsmann, et avec encore 53% dans le cas d'une triangulaire avec le Front national.
Car, comme en 2004, le FN entend bien jouer la mouche du coche en Champagne-Ardenne, même si ce sondage ne le crédite plus que de 10% des intentions de vote au premier tour (contre près de 20% en 2004), comme au second tour (contre 16% en 2004).
Gilles Halais
(*) Enquête TNS Sofres/Logica réalisée par téléphone du 1er au 3 mars 2010 auprès d'un échantillon de 700 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de l'ensemble de la population de la région Champagne-Ardenne âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas
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