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Ces cadeaux parfois étranges que déclarent les députés

Dans son rapport annuel, la déontologue de l'Assemblée nationale a recensé les déclarations de voyages offerts, ou de cadeaux reçus par les députés. Ces déclarations sont, selon elle, entrées "dans les moeurs parlementaires" ; elles lèvent aussi le voile sur des présents cocasses qu'ont reçu les membres de l'Assemblée nationale.
Article rédigé par franceinfo
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Le sujet de la déontologie en matière de politique est toujours très délicat. C'est notamment pour répondre aux nombreuses polémiques qu'a été créé un poste de déontologue au Palais Bourbon, sur une décision du 6 avril 2011. Depuis, les députés ont l'obligation de déclarer chaque année "tout voyage accompli à l'invitation, totale ou partielle, d'une personne physique ou morale ", ainsi que "tout don ou avantage d'une valeur supérieure à 150 euros ".

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Selon Noëlle Lenoir, la déontologue de l'Assemblée nationale, les déclarations entrent peu à peu "dans les moeurs parlementaires ", en ce qui concerne les voyages.

Beaucoup de voyages en Azerbaïdjan

Cette année, 59 voyages ont été déclarés : 37 % à l'invitation d'Etats étrangers, 28 % à celle d'entreprises, et à 17 % d'associations. Etrangement, pas moins de sept voyages offerts par des Etats ont été effectués en Azerbaïdjan, cinq au Qatar, et trois à Taïwan.

La liste des cadeaux est parfois cocasse : un robot-mixeur, une cravate de luxe, mais aussi des invitations pour des rencontres sportives ou des manifestations culturelles. Le chemin est encore long à parcourir selon la déontologue, qui indique que seules douze déclarations de cadeaux ont été enregistrées depuis octobre 2012 - dont cinq venaient du même député.

Moralisation de la vie publique

L'affaire Cahuzac et ses conséquences avaient attiré la lumière sur les pratiques pas toujours transparentes des élus. Cela avait abouti à des propositions pour moraliser la vie publique. La déontologue indique que les 577 déclarations d'intérêts des députés ont été obtenues, parfois de haute lutte. Seuls 98 de ces parlementaires ont déclaré une activité parallèle.

Enfin, Noëlle Lenoir a jeté un pavé dans la mare, en proposant de réduire de 40 % l'indemnité de frais de mandat des députés qui cumulent leur mandat parlementaire avec une fonction exécutive importante, par exemple maire d'une grande ville.

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