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Cécile Duflot quittera la tête d'Europe Ecologie-Les Verts le 22 juin

La secrétaire nationale d'EELV appelle également son parti à voter le principe d'une entrée au gouvernement que va former François Hollande.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Cécile Duflot lors d'un meeting à Paris, le 11 janvier 2012. (BERTRAND GUAY / AFP)

Les législatives seront le "dernier combat" de Cécile Duflot comme patronne d'Europe Ecologie-Les Verts. "J'y mettrai toutes mes forces" et "le 22 juin, ce sera quelqu'un d'autre", a déclaré lundi 7 mai la candidate aux législatives à Paris et possible future ministre, après son discours devant le Conseil fédéral d'EELV réuni à Créteil (Val-de-Marne). Pascal Durand, actuel porte-parole d'EELV, est favori pour lui succéder.

La participation au gouvernement devrait faire consensus 

"Le gouvernement qui vient, la majorité qui vient, doit être celle de l'audace, du changement, nous devons faire ce pari" et "passer clairement à une écologie de l'action et de la responsabilité", a déclaré la secrétaire nationale d'EELV devant quelque 200 délégués EELV, qui doivent voter mardi sur cette question de la participation gouvernementale. Ce vote devrait être "archi-majoritaire", selon la direction.

Devant notamment Dominique Voynet, Jean-Vincent Placé et Yannick Jadot, dont les noms circulent pour des maroquins, la patronne d'EELV, qui pourrait aussi devenir ministre, a dit "la fierté des écologistes à avoir apporté leur pierre" à la victoire car "51,6% [total de François Hollande] moins 2,3% [le score d'Eva Joly], ça ne fait pas 50% !" "En ayant peur de décevoir, on n'ose rien faire", a lancé la candidate aux législatives à Paris, appelant à une "responsabilité historique". On a "l'obligation au moins d'essayer", a-t-elle dit. Mais, a-t-elle prévenu, "ne cherchons pas le pouvoir pour le pouvoir, mettons l'écologie au pouvoir pour transformer le pouvoir" sans "se bercer d'illusions car rien ne sera facile".

Divergences sur le nucléaire

Malgré les lourdes divergences sur le nucléaire, notamment avec le projet socialiste, Cécile Duflot, qui a été très applaudie, a déclaré qu'il faudrait être "capable d'imposer le débat dans ce pays", mais surtout ne pas aller au gouvernement "à reculons ou par obligation". Avant elle, Eva Joly avait aussi dit clairement "oui" à une "coalition gouvernementale" avec des écologistes "actifs, mobilisés et solidaires", sous les applaudissements.

"Croire qu'en restant sur le quai de la gare nous aurions davantage d'influence est une vue de l'esprit, a souligné l'ex-candidate. Sans ministres issus d'EELV au sein du gouvernement, les écologistes aboieront et la caravane du productivisme continuera son chemin comme si de rien n'était." Eva Joly, dont certains responsables pensent qu'elle veut une place au gouvernement, a souligné : "On dit de François Hollande que c'est un homme de synthèse. Eh bien je l'appelle à faire une synthèse politique nouvelle entre le meilleur de la tradition socialiste et le meilleur de l'innovation écologiste."

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