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Cécile Duflot et l'eurodéputée Eva Joly ont clos ensemble samedi les Journées d'été d'Europe Ecologie à Nantes

Hormis le fait que Cohn-Bendit a quitté les journées d'été du mouvement avant leur clotûre , la plupart des cadres d'Europe Ecologie ou des Verts préféraient retenir samedi le "pas historique" fait en direction de l'unité du mouvement, avant ses assises constituantes prévues le 15 novembre à Lyon.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Eva Joly, eurodéputée d'Europe Ecologie (AFP - Bernard Loubinoux)

Hormis le fait que Cohn-Bendit a quitté les journées d'été du mouvement avant leur clotûre , la plupart des cadres d'Europe Ecologie ou des Verts préféraient retenir samedi le "pas historique" fait en direction de l'unité du mouvement, avant ses assises constituantes prévues le 15 novembre à Lyon.

"Incontestablement, nous avons fait un pas historique en votant à l'unanimité le calendrier de la transformation des statuts des Verts", s'est réjouie Eva Joly. "Nous assistons, en temps réel, à la naissance du troisième mouvement politique français". "Maintenant, il reste à savoir sur quel programme écologique nous allons travailler", a ajouté l'ancienne magistrate, qui pourrait représenter le mouvement à la prochaine présidentielle. "Des groupes de travail sont déjà l'oeuvre. Pour moi, cela a été aussi constructif que possible".

S'exprimant "peut-être pour la dernière fois comme secrétaire nationale des Verts", Mme Duflot a donné "rendez-vous" pour "une autre histoire qui verra la fin de nos deux logos", ceux des Verts et d'Europe Ecologie.

"On a fait un pas de géant vers l'unité, en levant beaucoup d'interrogations sur la ligne politique du mouvement et l'élection présidentielle", a également déclaré Jean-Vincent Placé, n°2 des Verts, aux journalistes. "Jusque-là, il y avait chez les écologistes une vraie admiration pour la personnalité d'Eva Joly, mais aussi des interrogations sur sa ligne politique", a-til expliqué.
Jean-Vincent Placé a souligné que la députée européenne avait depuis "clairement dit qu'elle était en faveur du départ à la retraite à 60 ans, qui constitue un marqueur à gauche".

"On a gagné en clarté, et on sait maintenant où on va ", estime lui aussi Yves Cochet, député (Verts) de Paris. "On a le sentiment qu'on va désormais tous ensemble, qu'il ne peut plus y avoir de retour en arrière, qu'il n'y a plus de Verts et de non-Verts", a-t-il estimé.

Se projetant en 2012 et fustigeant au passage la politique sécuritaire "populiste" de Nicolas Sarkozy, Eva Joly a annoncé dans l'après-midi qu'elle souhaitait "s'immerger dans les problèmes concrets des Français" en allant "beaucoup" sur le terrain. Avouant à demi-mots qu'elle ne maîtrisait pas tous les dossiers, l'ex-juge anti-corruption a dit son "désir" d'une campagne "extraordinairement collective" même si la présidentielle, "c'est traditionnellement une personne".

Si la candidature de "l'écoJoly" semble faire consensus, même si rien n'est encore officiellement décidé (des primaires écologistes pourraient avoir lieu en 2011), d'autres questions restent en suspens sur l'avenir d'EE. Le principe d'un "mouvement unifié", sorte de parti unique fusionnant Verts et EE, est acquis. Mais la direction de ce nouvel ensemble qui verra le jour aux assises de l'écologie les 13 et 14 novembre à Lyon après des assises régionales en octobre, reste à définir.

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