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Cantonales : la cacophonie continue à l’UMP

Le Front National a continué de diviser la majorité aujourd’hui sur l’attitude à adopter au second tour des élections cantonales. Même si François Fillon affirmait ce matin qu’il n’y avait «aucune différence» entre lui et Nicolas Sarkozy, les sons de cloches restent très variables chez les ténors de l’UMP. Le Parti Socialiste dénonce une situation "grave" au sommet de l’exécutif.
Article rédigé par franceinfo
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Au lendemain de sa prise de position sur le Front National, François Fillon a du, dès ce matin, rectifier le tir pour revenir en cohérence avec Nicolas Sarkozy. Le Premier ministre a même cité le président de la République qui a, selon lui, affirmé que "le choix, c'est s'abstenir ou voter PS" en cas de duel entre PS et Front National.

Réunion très tendue avec les députés UMP

La mise au point de François Fillon est arrivée au cours d’une réunion très tendue avec des députés UMP dans la matinée. Plusieurs d’entre eux ont été très critiques vis-à-vis du Premier ministre : "La position de François Fillon est désastreuse sur le terrain", affirme le député du Val d’Oise Yannick Paternotte. De son côté, Bernard Debré estime que "la divergence à la tête de l'Etat est catastrophique».
Quant à Claude Goasguen, il déclare que François Fillon a commis sa "première faute politique" depuis 2007.

Il faut dire que le "ni-ni" présidentiel oblige à donner des précisions sur l’attitude à adopter au second tour face au FN.
Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, appelle aujourd’hui à "ne pas voter pour un candidat du Front national".
Avant d’ajouter que cela ouvre plusieurs options : "le vote blanc, le vote pour un candidat qui appartient à l'opposition nationale...".
_ Hors UMP, Dominique de Villepin se fait aussi entendre en appelant les électeurs à "un vote républicain" pour faire barrage au Front national.
Quant à Martin Hirsch, ancien membre du gouvernement et symbole de l'ouverture, il estime choquant qu'on abaisse les barrières avec le Front National, et tacle Jean-François Copé.

Les socialistes sévères

Au PS, plusieurs ténors soulignent la gravité de la situation :
François Hollande juge "grave" cette divergence entre Nicolas
Sarkozy et François Fillon. "La logique voudrait qu'il y ait une
séparation" entre les deux hommes, ajoute-t-il.
Quant au strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis, il y voit "une crise de régime qui affleure".

Gérald Roux

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