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Cantonale à Brignoles : Laurent Lopez, conseiller général version bleu Marine

Vainqueur de la cantonale partielle dans le Var, il symbolise la stratégie du FN de mettre en avant de nouveaux visages, plus policés. 

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le candidat du FN à la cantonale partielle de Brignoles (Var), Laurent Lopez (en cravate), le 6 octobre 2013. ( MAXPPP)

Il devient le second conseiller général d'extrême droite. Laurent Lopez a remporté la cantonale partielle de Brignoles (Var), dimanche 13 octobre, avec 53,91% contre 46,09% pour l'UMP Catherine Delzers. Quarante-huit ans, père de famille en costume cravate, cheveux grisonnants sur les tempes, bien peignés vers l'arrière, le frontiste est raccord avec la nouvelle image que Marine Le Pen souhaite mettre en avant.

Un candidat bien sous tous rapports...

Ancien cadre commercial dans l'industrie, Laurent Lopez est adhérent au Front national depuis 30 ans. Selon France culture, il explique avoir milité "depuis longtemps", mais "dans l'ombre car l'étiquette FN faisait peur". L'homme porte la double casquette Jean-Mariste et Mariniste, à la fois : attaché du premier à la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur depuis trois ans, et soutien indéfectible de la seconde, qu'il admire et à qui il doit ses investitures. 

"Jean-Marie Le Pen a construit les socles de la maison. Aujourd'hui, sa fille est en train de construire les murs et le toit", résume-t-il à TV Brignoles. Et de vanter "un mouvement jeune, moderne, qui sait s'adapter". 

Il est d'ailleurs tout le contraire de son prédécesseur, le militant frontiste et candidat historique du parti dans la circonscription, Jean-Paul Dispard. Ce dernier, plus brut de décoffrage, négociant en viande, n'aimait notamment pas répondre à la presse. Et ne rechignait pas à aller à la bagarre, comme lors de cette expédition dans la future permanence de Laurent Lopez, rapportée par Var matin. "N’allez pas vous battre. Ne répondez pas aux provocations. Serrez les dents", recommandait alors de son côté le candidat, cité par Libération, à ses troupes. 

... qui joue la carte de l'ouverture

"Sans l'appui du Front national, sans les connaissances que ce parti peut m'apporter, je ne serais rien", confie-t-il, sur TV Brignoles. "Laurent Lopez, très à l’aise, fait attention à ce qu’il dit", note Libération, qui le cite : "Les temps ont changé, Marine Le Pen a nettoyé le FN [...] Avant, il y avait des gens de bonne volonté mais qui n’avaient pas le niveau requis." Ce qui ne l'empêche pas de dénoncer les "enclaves maghrébines" dans la ville. 

Et tout comme le Rassemblement bleu Marine, qui cherche à attirer les militants et personnalités de tous bords, il vante tour à tour sa suppléante, Nathalie Monnot, "une femme jeune, dynamique, très dévouée au mouvement", et la liste qu'il a constituée pour les municipales, pour lesquelles il sera également candidat : un petit tiers des 33 noms ne vient pas du Front. 

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