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Campus de l'UMP : le RSA casse l'ambiance ?

L'unité unanimement mise en avant par les responsables de l'UMP n'a pas empêché le débat sur le financement du RSA qui secoue la majorité de resurgir à l'université d'été de Royan.
Article rédigé par franceinfo
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Dénonçant la "parole officielle" répétée par les dirigeants du parti et du gouvernement pour défendre tout à la fois le revenu de solidarité active et son financement par une nouvelle taxe sur les revenu du capital, le député UMP de la Drôme Hervé Mariton est venu expliquer qu'une "grande majorité des députés" de l'UMP sont en désaccord sur ce dernier point.

"Je suis d'accord avec le financement", lui a répondu le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau avant de s'éclipser rapidement. "Je défends la mesure, je défends son financement", a elle aussi insisté Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire générale adjointe du parti, devant quelques journalistes. Pour Eric Besson, qui a longtemps défendu cette mesure quand il militait au Parti socialiste, le financement choisi était tout simplement "la meilleure solution dans le contexte". Pour autant, "la question du financement peut évoluer, on peut en discuter", a complété la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, fidèle au mot d'ordre de selon lequel "l'unité doit favoriser le débat d'idées".

A près de deux semaines de l'ouverture du débat parlementaire sur le projet de loi préparé par Martin Hirsch, Hervé Mariton entend que la discussion permette de pousser des amendements. Outre une évaluation rapide du dispositif, il défend l'idée que la surtaxe de 1,1% sur les revenus du capital "puisse disparaître" à terme.

"Beaucoup de gens souhaitent que ce soit provisoire", a reconnu le vice-président de l'UMP Jean-Pierre Raffarin, qui se dit lui-même favorable à cette idée. Le sénateur de la Vienne, qui se prépare à être candidat à la présidence du Sénat, a par ailleurs émis l'idée d'une franchise, qui limiterait le paiement de la nouvelle taxe aux ménages les plus aisés. Alors que M. Hirsch a calculé que seuls 15% des ménages seraient taxés à plus de 20 euros par an, l'ex-Premier ministre propose que "en dessous de 30 ou de 50 euros par an, on ne paierait pas". Une idée qui doit encore être affinée pour ne pas limiter le rendement de cette future taxe censée rapporter 1,5 milliard d'euros, a-t-il ajouté.

"C'est une mauvaise idée", tranche déjà Hervé Mariton, visiblement très attaché à faire vivre le débat.

Caroline Caldier avec agences

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