Cet article date de plus de douze ans.

Budget 2013 : des efforts historiques demandés aux Français

Le projet de budget 2013 est présenté vendredi en Conseil des ministres. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault en a confirmé jeudi soir les grandes lignes : 30 milliards d'euros d'impôts et d'économies pour ramener le déficit à 3% du PIB en 2013, assurant que "neuf contribuables sur dix ne seront pas concernés par les augmentations d'impôts".
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (SIPA/JPDN Autre)

"C'est un budget de combat, c'est un budget de reconstruction ", déclarait jeudi soir le Premier ministre, invité de l'émission "Des paroles et des actes". Sur France 2, Jean-Marc Ayrault a confirmé les objectifs du gouvernement : ramener le déficit français à 3% du PIB, contre 4,5% cette année. 

Pour parvenir à ses fins, le gouvernement doit présenter vendredi en Conseil des ministres le projet de budget 2013. Il a été élaboré sur une hypothèse de croissance du PIB de 0,8% l'an prochain, jugée jeudi soir par le Premier ministre "réaliste et atteignable ".

Et pourtant, face à une croissance atone et un chômage qui explose, cette prévision est jugée trop optimiste par beaucoup, jusque dans la majorité : cette semaine le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone décrivait l'objectif "intenable ".

"Le choix fiscal que nous faisons est juste"

François Hollande parlait de l'effort "le plus important depuis 30 ans ". "L'effort fiscal, il est réel ", a reconnu à son tour Jean-Marc Ayrault jeudi soir. Mais "il est juste, le choix fiscal que nous faisons ", a-t-il poursuivi, assurant qu'"à revenus constants, neuf contribuables sur dix ne seront pas concernés par les augmentations d'impôts ". 

Concrètement, dans le budget 2013, le gouvernement prévoit 30 milliards d'euros d'impôts et d'économies, répartis en trois parts égales : 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises, 10 milliards sur les ménages et 10 milliards d'efforts sur les dépenses de l'Etat.

"Ces mesures nouvelles épargnent les classes moyennes et les classes populaires "

Le Premier ministre s'est borné jeudi à répéter qu'il n'y aurait pas de hausses de la TVA et de la CSG en 2013 pour "boucher les trous " des comptes publics. "Ces mesures nouvelles épargnent les classes moyennes et les classes populaires ", a-t-il insisté.

Parmi les principales mesures déjà connues :

La création d'une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu : à 45% pour les contribuables gagnant plus de 150.000 euros par an Le cumul des avantages dont bénéficie tout foyer fiscal sera abaissé à 10.000 eurosLa création pour deux ans d'une taxe exceptionnelle à 75% sur les plus riches (ceux dont le revenu excède un million d'euros annuel)Les revenus du capital seront imposés sur le même barème que ceux du travail Un rélèvement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF)L'avantage fiscal dont les entreprises bénéficiaient si elles s'endettaient sera réduitEn plus d'une augmentation des prix du tabac, une hausse de la taxe sur la bière pourrait être instaurée

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.