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Borloo forfait, Morin s'y verrait mais l'UMP proteste

Le centriste Hervé Morin a qualifié mardi de "décision personnelle respectable" le retrait de Jean-Louis Borloo de la course présidentielle, estimant que, quoi qu'il en soit, "il faut un candidat pour le centre", sous-entendu lui-même.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Hervé Morin, candidat du Nouveau centre à la présidentielle veut instaurer un contrat de travail unique. (AFP - Miguel MEDINA)

Le centriste Hervé Morin a qualifié mardi de "décision personnelle respectable" le retrait de Jean-Louis Borloo de la course présidentielle, estimant que, quoi qu'il en soit, "il faut un candidat pour le centre", sous-entendu lui-même.

"On a le droit de dire qu'on n'a pas envie de faire cette campagne électorale pour différentes raisons et probablement pour des raisons personnelles", a avancé l'ancien ministre de la Défense sur RTL, précisant qu'il ne s'y attendait pas.

"Le rassemblement des centres, c'est une épreuve de longue haleine" et il "ne s'effectue aussi que par une candidature à l'élection présidentielle ", a ajouté M. Morin, selon lequel, "vous ne pouvez pas légitimer l'idée d'avoir des parlementaires, de vouloir exprimer une voix à l'Assemblée si vous refusez de porter un message et un projet politique devant les Français".
"Quel est le sens d'un parti politique s'il décide de renoncer ? Moi je dis : il faut un candidat pour le centre", a poursuivi M. Morin.

"Je ne suis pas dans l'ambiguïté"
Comme on lui faisait observer que François Bayrou semblait le "candidat naturel" du centre, M. Morin a rappelé les étapes de son propre chemin : "J'ai quitté le gouvernement il y a un an, j'ai fait un tour de France, j'ai écrit un livre", et "multiplié les propositions".
"Sur nombre de sujets, nous sommes proches. Mais il y a une différence majeure, c'est que moi, je sais où je suis. Je ne suis pas dans l'ambiguïté. Si je ne suis pas au second tour, j'appellerai à voter pour un candidat de droite", a déclaré M. Morin.

François Bayrou, seul centriste à n'avoir pas participé aux gouvernements depuis 2007 et qui revendique une indépendance par rapport à l'UMP comme par rapport au Parti socialiste, a profité de l'abandon de Borloo pour confirmer sa candidature à l'élection de 2012.

Une perspective que Valérie Pécresse voit comme une "aventure politique très personnelle". Mardi sur i-TELE, la ministre du Budget a considéré François Bayrou come un homme sans "idée neuve".

L'UMP à bras raccourcis sur les candidats dissidents
La ministre de la Formation professionnelle Nadine Morano a quant à elle appelé mardi le centriste Hervé Morin à renoncer lui aussi à se présenter à la présidentielle de 2012, après l'abandon-surprise dimanche soir de Jean-Louis Borloo.

Nadine Morano a mis en garde l'ancien ministre de la Défense Hervé Morin, qui entend représenter le centre en 2012. "Je pense que cette candidature serait inutile et apporterait de la division", a-t-elle dit sur Canal+.

Sur RTL, le ministre des Transports Thierry Mariani avait déjà exprimé un point de vue identique sur Hervé Morin, mais aussi sur Dominique de Villepin et Christine Boutin, autres possibles candidats dissidents. "Je vois mal comment on peut se dissocier d'un gouvernement qu'on a longtemps soutenu pour au moins deux d'entre eux", a-t-il déclaré.

Hervé Morin maintient pour l'instant son intention, sans cependant avoir officialisé un acte de candidature.

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