Cet article date de plus de treize ans.

Bobigny : Fillon rappelle Hortefeux à l'ordre sur les policiers

Lors d'un discours devant les préfets, François Fillon a estimé que les sept policiers condamnés par le tribunal de Bobigny à de la prison ferme ont commis des "faits injustifiables". _ Le Premier ministre ajoute aussi que "l'honneur de la police" exigeait "un comportement exemplaire".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

“Passé l'émotion, je ne puis admettre que magistrats et policiers donnent le sentiment de se dresser les uns contre les autres ”, a déclaré M. Fillon lors d'un discours prononcé devant les préfets. Le Premier ministre a au passage qualifié d'“ injustifiables ” les faits reprochés aux policiers condamnés.
“J'appelle chacun à la raison, à la modération et au sens des
responsabilités. Le respect dû à la justice est un des fondements de
l'Etat, la justice ayant elle même le devoir d'assurer la cohérence
de la chaîne pénale tout entière”, a-t-il souligné.
“Le travail des policiers et des gendarmes doit être suivi de
jugements, et les peines prononcées doivent être exécutées et
prévenir la récidive,” a ajouté le Premier ministre.

_ Le premier président de la cour d'appel de Paris, Jacques Degrandi, a pour sa part estimé dans un communiqué que “certains commentaires sur le jugement (...) sont de nature à troubler la sérénité des débats qui auront lieu en cause d'appel”.

Vendredi, le tribunal de Bobigny a condamné à des peines de six
mois à un an de prison ferme sept policiers pour avoir accusé à tort
un automobiliste qu'ils poursuivaient d'avoir blessé à la jambe l'un
d'entre eux le 9 septembre à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Le parquet de Bobigny a fait appel de la condamnation.

_ Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait estimé que ce
jugement pouvait “légitimement apparaître, aux yeux des forces de
sécurité, comme disproportionné ”.

De son côté, l'Union syndicale des magistrats a demandé aujourd'hui au ministre de la Justice la tenue d'une table ronde police-justice et, à défaut, menacé de porter plainte, après la nouvelle polémique consécutive à la condamnation de policiers à Bobigny.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.