Bilan de mi-mandat d'Anne Hidalgo : "Beaucoup de paroles et de communication mais peu de résultats concrets"
Pour Florence Berthout, présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris, la maire socialiste de Paris "mène une politique clivante, souvent dogmatique, alors qu'il faudrait rassembler et être pragmatique".
Anne Hidalgo, présente, samedi 14 octobre au Pavillon de l'Arsenal, son bilan de mi-mandat, après avoir été élue en avril 2014 pour six ans. Invitée de franceinfo, Florence Berthout, présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris, estime que les actions et les résultats de la maire socialiste de Paris sont insuffisants.
franceinfo : Comment jugez-vous le bilan de mi-mandat d'Anne Hidalgo ?
Florence Berthout : Il y a eu beaucoup beaucoup de paroles, beaucoup de communication, mais peu d'actions et de résultats concrets. Anne Hildago mène une politique clivante, souvent dogmatique, alors qu'il faudrait rassembler et être pragmatique.
Vous parlez d'une politique dogmatique d'Anne Hidalgo. Vous pensez que c'est une municipalité "anti-voiture" ?
C'est un sujet très complexe, il ne suffit pas de décréter qu'on est contre la voiture. Il faut accompagner, faire en sorte que la pollution se réduise. La mairie a fait des annonces, notamment sur le plan vélo, présenté comme exceptionnel. En réalité, l'association Paris en Selle a montré que moins de 10 % du plan a été réalisé. À côté, on fait de la communication pour masquer l'indigence. Bilan : la pollution augmente de 15 % dans certains arrondissements, comme le 12e, qui est un quartier populaire.
Anne Hidalgo annonce qu'elle veut mettre fin aux véhicules thermiques en 2030, à Paris. Vous y croyez ?
C'est un coup de communication. Madame Hidalgo a-t-elle le pouvoir d'arrêter les véhicules polluants à hauteur de 2030 ? Moi je dis chiche. Mais comment on fait pour arrêter d'utiliser les véhicules thermiques ? Elle a déjà fermé la voie Georges-Pompidou sans concertation. On supprime un axe de circulation, on lui avait dit de préparer le terrain, de faire des parkings aux entrées, de multiplier les bornes électriques, de redimensionner le réseau.
Autre sujet, l'obtention des Jeux olympiques en 2024. C'est une bonne chose, selon vous ?
Vous savez, je suis dans une opposition très pragmatique. Les JO doivent être un enjeu formidable pour le commerce, pour le tourisme. Accueillons favorablement ces Jeux mais avec vigilance, pour que ce ne soit pas un gouffre financier. La dette de Paris aura doublé pendant le mandat de madame Hidalgo sans prendre en compte les Jeux.
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