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Béziers : Robert Ménard répond à Manuel Valls

Acclamé par les partisans de l'Algérie française et hué par ses opposants, Robert Ménard, a officiellement donné samedi le nom d'Hélie Denoix de Saint-Marc, putschiste algérien, à une rue de Béziers. Une initiative dénoncée par Manuel Valls. Le maire de Béziers lui répond.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Robert Ménard, maire de Béziers soutenu  par le FN, a rebaptisé samedi la "rue du 19 mars 1962", date des accords  d'Evian, en "rue du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc", du nom d'un partisan de l'Algérie  française © LAIN ROBERT/APERCU/SIPA)

Vous ne trouverez plus la "rue du 19 mars 1962" à Béziers. Sur décision du maire, elle s'appelle désormais la  "rue Denoix de Saint-Marc", du nom du commandant du 1er régiment de parachutistes pendant la guerre d'Algérie. L’initiative du maire, qui est proche du FN, a suscité de nombreuses réactions politiques, dont celle du Premier ministre.  "La nostalgie de l'Algérie française n'apporte rien de bon ", avait déclaré un peu plus tôt  Manuel Valls en marge d'un déplacement à Saint-Brieuc dans les Côtes-d'Armor. Et d’ajouter : "Le Front national n'aime pas la France ".

Manuel Valls est "un crétin" (Robert Ménard)

Ce changement de nom, Robert Menard l’avait promis lors de la campagne municipale et aujourd’hui il assume pleinement sa décision. "Donner le nom d’Hélie de Saint-Marc, qui est un héros de ce pays, c’est faire preuve de réalisme historique et c’est juste une dette que je devais aux pieds noirs, que je devais aux harkis, que je devais à ma famille. Ce qu’on essaie de dire, c’est qu’il faut raconter l’histoire telle qu’elle est ", explique-t-il alors que quelque 1.500 personnes sont venues participer à la cérémonie, dont la veuve et la fille d’Hélie Denoix de Saint-Marc. "Que monsieur Valls ait envie de gommer toute une page de l’histoire de ce pays, c’est son affaire. Dire aujourd’hui qu’ici c’est quelque chose qui se résume à la nostalgie de l’Algérie française, c’est faire preuve qu’on est, oui, un crétin ", poursuit-il.

"Il faut que Valls.... valse" (Marine Le Pen)

Et après Robert Ménard, c’est Marine Le Pen qui fustige dans un entretien au Parisien à paraître ce dimanche, "Valls la fureur, qui en toute circonstance éructe sa haine contre nous". "C'est lui qui jette les Français les uns contre les autres, alors qu'il est censé être le Premier ministre de tous", explique-t-elle. "Donc, si le PS prend une déculottée aux élections, il faut que Valls... valse", ajoute la présidente du FN... à une semaine du premier tour des élections départementales.

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