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Berlin, Madrid, Rome et Paris se mettent d'accord pour relancer la croissance

A quelques jours du Conseil européen de Bruxelles, l'Allemagne, l'Espagne, la France et l'Italie ont plaidé aujourd'hui pour la mise en place d'un "paquet de croissance" d'environ 130 milliards d'euros, soit 1% du Produit intérieur brut européen. Mais le débat sur des instruments comme les euro-obligations reste ouvert.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

Pour l'Allemagne, la France, l'Italie et l'Espagne, il faut tout faire pour permettre à une zone euro plombée par l'austérité de sortir de la crise.
Aujourd'hui, lors d'un mini-sommet à Rome, les dirigeants français, allemand, italien et espagnol sont d'accord sur une "feuille de route" pour l'intégration économique et monétaire européenne, une convergence de vues qui pourrait ouvrir la voie à un accord au Conseil européen des 28-29 juin, a déclaré François Hollande.

"L'Euro est là pour rester"

"Nous nous sommes retrouvés sur le paquet de croissance indispensable ", a expliqué le président français François Hollande à l'issue de ce sommet avec la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy et le président du Conseil italien Mario Monti. "Un pour cent du PIB européen devrait être mobilisé avec un calendrier qui devrait être le plus proche possible des mécanismes que nous appelons de nos voeux, c'est-à-dire que nous puissions mobiliser ces financements dans les délais les plus courts ", a-t-il poursuivi. "Un pour cent du PIB, c'est à peu près 120 à 130 milliards d'euros et je pense que c'est un bon objectif ".
"L'euro est là pour rester, on y tient tous ", a encore déclaré Mario Monti, ajoutant qu'il fallait donner aux marchés et aux citoyens européens la perspective de "l'irréversibilité de ce grand projet qui a réussi jusqu'à présent et qui s'appelle l'euro ".
"Il faut pas moins d'Europe mais plus d'Europe ", a renchéri Angela Merkel,  appelant à "donner un signal et nous rapprocher dans une union politique ". "Les  quatre pays sont d'accord là-dessus ", a-t-elle assuré.

Par aileurs, François Hollande a estimé que les pays de la zone euro ne pourrait pas attendre 10 ans pour mettre en place les obligations européennes pour lesquelles il milite mais que refuse jusqu'ici la chancelière allemande Angela Merkel.
"Les eurobonds, je considère que ça doit être une perspective, pas à dix ans ", a dit le président français.
 Au fur et à mesure du renforcement de l'Union et de l'intégration européenne, "les eurobonds seront un instrument utile pour l'Europe et je continuerai à travailler dans ce sens ", a-t-il ajouté.

 

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