Avant son débat sur l'islam, Sarkozy loue "le magnifique héritage de la chrétienté"
Trop de coïncidences de thématique et de date pour être fortuites. Voilà un déplacement, dans un haut lieu du catholicisme, sur "les racines chrétiennes de la France", programmé à quelques encablures du débat sur l'islam promis par la majorité et le jour-même de la parution de la circulaire d'application de la loi contre le voile intégral.
"L'identité n'est pas une pathologie"
Nicolas Sarkozy, après sa visite de la cathédrale du Puy, point de départ historique du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle, a comme posé les premières pierres de ce débat à venir. Il a martelé les mots "héritage" et "identité", en se gardant bien toutefois d'y accoler l'adjectif "national", trop connoté peut-être...
_ "La chrétienté nous a laissé un magnifique héritage de civilisation", a
surtout affirmé Nicolas Sarkozy, en ajoutant: "président de la République laïque, je peux dire cela".
Sarkozy en Haute-Loire, quand "DSK, c'est Washington" (Wauquiez)
Ce déplacement est en réalité le premier d'une série de visites du chef de l'État dans des lieux symboliques de la France catholique qui s'annoncent comme autant de signes à l'adresse de son électorat traditionnel, à quelques semaines des cantonales et surtout un an de la présidentielle.
_ Seraient en projet des visites à Cluny, Domrémy, Reims ou le Mont-Saint-Michel. Les Échos le donnent même à Rome le 1er mai pour assister à la cérémonie de béatification du pape Jean Paul II. Mais l'Élysée a refusé de confirmer.
Mais, outre flatter cet électorat qui le boude dans les sondages, l'Élysée semble aussi vouloir par ces étapes "terroir" damer le pion au potentiel rival du chef de l'État en 2012 : DSK. Une phrase du ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, qui accompagnait Nicolas Sarkozy ce matin en tant que maire du Puy-en-Velay, en dit long : "Dominique Strauss-Kahn, c'est Washington, Dominique
Strauss-Kahn, c'est sûrement une très belle maison qui donne sur
le Potomac. C'est pas la Haute-Loire et c'est pas ces
racines-là".
Cécile Quéguiner, avec agences
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