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Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg agressés par des individus se réclamant de l'extrême-droite

Dans la nuit du mardi au mercredi 29 février, Audrey Pulvar et son compagnon Arnaud Montebourg ont été agressés par des hommes se revendiquant d'extrême-droite. Marine Le Pen condamne l'agression mais aussi les accusations "très graves" de Mme Pulvar
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Arnaud Montebourg et Audrey Pulvar au soir du premier tour de la primaire PS (THOMAS COEX / AFP)

Dans la nuit du mardi au mercredi 29 février, Audrey Pulvar et son compagnon Arnaud Montebourg ont été agressés par des hommes se revendiquant d'extrême-droite. Marine Le Pen condamne l'agression mais aussi les accusations "très graves" de Mme Pulvar

C'est Audrey Pulvar, elle même, qui a rapporté les faits sur son compte twitter dans la soirée de mardi.

Jets de verre et insultes antisémites

"Rentrant à pied avec mon compagnon, nous avons été pris à partie par une quinzaine d'individus. Aux cris de la France aux Français et autres "Le Pen président", raconte la journaliste de France-Inter. "Nous avons essuyé des jets de verres qui se sont brisés dans notre dos", écrit-elle.

"On sortait d'un resto ils étaient devant un bar", précise-t-elle, ajoutant que ces individus ont aussi scandé "juden, juden, juden..." ("juifs" en allemand, ndlr) ou "Jean-Marie nous a donné la permission de minuit pour chasser les youpins de Paris".

Arnaud Montebourg, compagnon de Mme Pulvar, a confirmé ce témoignage à l'AFP.

"Mme Le Pen, cautionnez-vous?", écrit la chroniqueuse de "On n'est pas couché" sur France 2.

Réaction de Marine Le Pen

La candidate du FN était ce matin, l'invitée de la matinale d'Europe 1. Elle condamne l'agression mais fustige "les accusations très graves de Madame Pulvar". "S'il suffit d'aller agresser quelqu'un en criant 'Le Pen président' pour que je sois responsable, l'Etat de droit a reculé en France", a-t-elle ajouté.

Interrogée sur l'existence d'"extrémistes" au sein du Front national, Mme Le Pen a répondu: "lorsqu'il y a eu des extrémistes, je les ai mis à la porte".

"J'aimerais aussi que l'ensemble des responsables politiques condamnent de façon générale les violences qui sont commises à l'égard des candidats", a poursuivi Mme Le Pen.

"C'est en général moi qui en suis victime de manière systématique, souvent de la part, il faut bien le dire, d'organisations de gauche", a-t-elle affirmé.

Un peu plus tôt, Louis Aliot, compagnon et porte-parole de Mme Le Pen, en s'adressant directement à Mme Pulvar via twitter, évoquait "une provocation de plus, par des agents rénumérés, pour nuire une nouvelle fois, à la campagne de Marine Le Pen".

Messages de soutien

Sur RTL, François Hollande a assuré de sa solidarité le couple, jugeant cette agression "inadmissible. Sergio Coronado, porte-parole d'Eva Joly la qualifie "d'intolerable".

Le couple Montebourg-Pulvar a porté plainte.

Sur son compte twitter (67franceinter), Mme Pulvar espère "que l'enquête se déroule dans les meilleures conditions". "Je ne sais pas si les personnes qui m'ont agressée font partie du FN, la police le dira", ajoute-t-elle.

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