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Audiovisuel public : la publicité supprimée par décret ?

C'est le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre qui l'affirme : la suppression de la publicité à partir de 20h sur les chaînes de télévision publique se fera par décret pour entrer en vigueur comme prévu le 5 janvier. Le ministère de la Culture tempère, expliquant qu'uaun décret ne sera pris avant la fin des débats à l'Assemblée.
Article rédigé par franceinfo
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"La réforme sera appliquée dès janvier, la publicité étant supprimée par décret, mais la compensation financée par les taxes serait, du fait de l'obstruction, retardée", a déclaré Frédéric Lefebvre. Le groupe UMP à l'Assemblée a indiqué que le décret sur la suppression de la publicité n'était "pas acté" mais "inévitable" .

La ministre de la Culture Christine Albanel avait annoncé la semaine dernière qu'elle envisageait une telle solution face à "l'obstruction" menée par la gauche contre le projet de loi en discussion depuis deux semaines à l'Assemblée. Alors que les députés abordaient le cœur du texte, avec l'article qui prévoit la suppression de la publicité sur France Télévisions après 20h, la gauche a obtenu l'ajournement des débats. La guérilla socialiste empêche toute adoption du texte avant la fin de l'année, le projet de loi devant ensuite être examiné par le Sénat.

Ce soir, le ministère préfère tempérer, histoire de calmer les esprits. "Le gouvernement ne compte pas prendre de décision avant la fin des débats à l'Assemblée nationale, qui sont inscrits jusqu'au jeudi 18 décembre inclus".

Car les esprits ont un peu trop tendance à s'échauffer, ces derniers temps... "Les socialistes vont aboutir à l'inverse de ce qu'ils prétendent défendre", a affirmé Frédéric Lefebvre. "Mauvaise nouvelle pour France télévisions. Bonne nouvelle pour les chaînes privées et le secteur des télécoms (NDLR: qui s'acquitteront de la compensation financière financée par les taxes) qui devraient gagner 2 mois!", a-t-il ironisé.

Le socialiste Didier Mathus a dénoncé un "aveu de faiblesse" et un "passage en force" pour "contourner l'obstacle de l'opposition démocratique au Parlement" .

Selon M. Mathus, cette solution du décret montre que "la loi n'avait pas d'autre objet que d'installer la dépendance des groupes de l'audiovisuel public à l'égard du pouvoir politique".

Caroline Caldier avec agences

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