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Aubry, Buffet et Duflot, dirigeantes PS, PCF et des Verts, ont tenu un point de presse dans un café parisien jeudi

Dans la perspective du 2e tour des régionales, les trois femmes réunies au Café de l'Industrie, ont montré leur unité.Pour Cécile Duflot, dont l'objectif est de revivifier la politique française et de montrer que les politiques peuvent agir, il ne faut pas cependant vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Article rédigé par France2.fr
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Les dirigeantes PCF, PS et des Verts, Mesdames Buffet, Aubry et Duflot dans un bar à Paris, le 18 mars 2010. (AFP/THOMAS COEX)

Dans la perspective du 2e tour des régionales, les trois femmes réunies au Café de l'Industrie, ont montré leur unité.

Pour Cécile Duflot, dont l'objectif est de revivifier la politique française et de montrer que les politiques peuvent agir, il ne faut pas cependant vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

La patronne des Verts, interpellée par le taux d'abstention, veut montrer qu'on peut faire de la politique autrement. Mme Duflot a jugé "extrêmement important que les régions soient à l'initiative". "Il faut aussi se projeter vers l'avenir. Pour nous, il ne s'agit pas seulement de gagner cette élection. Cela doit être un des éléments de la reconquête, d'une alternative politique dans notre pays".

Quant à Marie-George Buffet, elle estime qu'une fois le premier tour passé, où chacun peut exprimer sa sensibilité, le temps est venu de se rassembler. Appelant "les hommes et les femmes" de gauche à la mobilisation pour "dire leur colère", Mme Buffet a estimé que, "dès le 22 mars", lendemain du second tour, il faudrait "mobiliser contre la réforme des retraites et des collectivités" et bâtir "un véritable projet de société".

Pour Martine Aubry, "ce deuxième tour est décisif pour les Français. Le premier tour a marqué une très grande avance pour la gauche mais aussi une très grande abstention. Nicolas Sarkozy et François Fillon ne veulent pas entendre ce que disent les Français. Il faut donc que, dimanche, le message soit renforcé pour que Nicolas Sarkozy change de politique."

A la question de savoir si cette affiche constituait la renaissance d'une gauche plurielle, Mme Aubry a lancé: "Ca préfigure d'abord l'égalité hommes-femmes en politique !" Elle a conclu: "Nous ne sommes pas dans des accords de circonstance" et "c'est un changement de projet de société que nous devons préparer ensemble dès le 22 mars".

Mardi, le Parti socialiste, Europe Ecologie et le Front de gauche (PCF et Parti de Gauche) ont conclu un accord dans toutes les régions métropolitaines à l'exception de la Bretagne (pour Europe Ecologie) et du Limousin (pour le Front de Gauche).

Aubry, Voynet et Assassi à Nantes mercredi
Martine Aubry et Dominique Voynet ont dit mercredi leur "bonheur" commun de voir la gauche rassemblée pour le deuxième tour des élections régionales de dimanche, à l'exception de la Bretagne.

"J'aime quand la gauche est fraternelle", a déclaré la première secrétaire du Parti socialistes aux 2.500 militants socialistes et écologistes réunis à la Cité des congrès de Nantes pour un meeting de soutien à la liste d'union entre socialistes et écologistes en Pays de la Loire. "Les Français retrouvent le bulletin de vote socialiste quand nous sommes enfin unis, et non pas retournés vers notre nombril, de façon individualiste", a ajouté Martine Aubry.



Dominique Voynet
a estimé que la gauche n'était "jamais si belle que quand elle brille de tous ses feux, pas les feux de paille ou les feux des egos". Et de conclure: "Mais, en 2004, le beau printemps des régions n'a pas suffi pour nous apporter les victoires qui devaient suivre (...) Dimanche, donc, on gagne les élections et lundi commence une autre histoire. J'espère que vous en serez", a lancé l'ancienne secrétaire nationale des Verts à la salle, où se mêlaient militants socialistes, écologistes et communistes.

Martine Aubry était aussi accompagnée d'Eliane Assassi, sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis, un trio de femmes pour illustrer l'accord obtenu entre écologistes, socialistes et communistes pour le second tour.

Sur la Bretagne
Les deux femmes se trouvaient en Bretagne, seule région de France où écologistes et socialistes n'ont pu trouver d'accord en vue du second tour et ont émis leur avis sur la question.

"Jean-Yves Le Drian a fait ce qu'il avait à faire", a estimé Martine Aubry. "Je regrette que la tête de liste Europe Ecologie n'ait pas accepté les onze postes et les sept vice-présidences qui lui étaient proposées."

"Quand une relation dysfonctionne, c'est rarement de la faute d'une seule personne", a répondu Dominique Voynet, qui va soutenir jeudi à Rennes, en Ille-et-Vilaine, Guy Hascoët. "Ce n'est pas aux socialistes de choisir les candidats des Verts, ni l'inverse d'ailleurs", a ajouté l'ancienne secrétaire nationale des Verts.

Le président (PS) sortant Jean-Yves Le Drian (37,19% des voix au premier tour), sera opposé lors d'une triangulaire au représentant d'Europe Ecologie Guy Hascoët (12,21%) et à l'ancienne préfète de région, l'UMP Bernardette Malgorn (23,73%).

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