Au salon de l'Etudiant avec François Bayrou

Cohue vendredi au Salon de l'Etudiant autour du candidat du Modem à l'Elysée, François Bayrou. Et franc succès auprès des jeunes se bousculant à ses côtés pour obtenir une photo ... ou un stage.

Le service de presse avait fixé rendez-vous à 14h30, le candidat du Modem est arrivé avec une bonne demie-heure de retard au salon de l'Etudiant porte de Versailles, à Paris, où il n'est pas passé inaperçu.

Objectifs pour les étudiants, attirés par la forêt de caméras ? 1) Réussir à se photographier au portable avec la star du jour 2) demander à l'homme providentiel d'aider à décrocher stage, formation, logement... 3) Tenter d'identifier les télés présentes pour n'en retenir qu'une seule : "Le petit journal de Canal +!"

"Non, il n'est pas de l'UMP ?"

Le reconnaissent-ils au fait, ces adolescents qui l'entourent ? "Oui me répond Théo, 11 ans, c'est François Bayrou et il est au centre !" . Davantage de flottement chez Ayman, 13 ans :" François Bayrou, il est de l'UMP, non ? Non, il n'est pas de l'UMP ?"

Benjamin, lui, plaint le candidat tiré à hue et à dia entre la presse et les étudiants. "Ca ne vous ferait pas peur à sa place d'avoir cent personnes autour de vous ?"

"Je vais demander que les écoles de journalisme soient gratuites"

Premier arrêt devant les stands des "forces armées", de la police et de la défense, qui cherchent à recruter. Poignée de mains aux officiers ou policiers présents.

Une jeune fille toute proche glisse sur son portable à un interlocuteur invisible : "je vais lui demander que les écoles de journalisme soient gratuites!". Mais devant le candidat, elle devient rouge comme une pivoine et muette comme une carpe.

En revanche, Nawel, 19 ans, en première année de BTS international, demande l'aide du député béarnais pour trouver un stage. Il promet d'essayer de l'aider, via des entreprises d'import-export récemment rencontrées. L'attaché de presse note les coordonnées de la jeune fille.

"Faut que je fasse la promotion de mon école"

François Bayrou continue à sillonner les allées, mi-Golgotha, mi-parcours du combattant.

"Faut que je fasse la promotion de mon école" dit Yazid, très fier de l'EPF (école d'ingénieurs) de Sceaux, où il a été admis. Sa copine de promotion Lara obtiendra la photo.

Le candidat soucieux d'offrir "une carte routière" pour orienter la jeunesse

Une heure et des dizaines de poignées de main plus tard, le candidat du Modem à l'Elysée fait un rapide point presse devant les caméras et les radios pour rappeler que la question principale, c'est celle de l'orientation, "un vrai labyrinthe".

L'ancien ministre de l'Education s'insurge contre la proposition de Nicolas Sarkozy de faire travailler plus les professeurs pour les payer mieux.

"Cela veut dire que les enseignants ne travailleraient pas assez? Je demande à quiconque fait une proposition de cet ordre qu'il aille passer deux heures dans un classe de troisième dans un collège".

Il propose, entre autres, une mutuelle "pour les étudiants qui veuleunt accéder à un logement, afin qu'il n'y ait pas de caution", la création d'une "agence nationale de l'orientation" et la possibilité d'un revenu en contrepartie de cours de soutien.

16 heures. Toujours serrant des mains, toujours suivi d'une cohorte de journalistes, il regagne la voiture qui l'attend porte de Versailles. Combien d'étudiants salués dans ce Salon voteront pour lui ? Peu importe : il vise autant, comme il l'a quasi-avoué, la voix des mères qui, ce soir, verront à la télé un candidat soucieux d'offrir à leurs enfants "une carte routière" pour leur avenir.