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"Au gouvernement, je leur ferais de l'ombre", estime Ségolène Royal

Dans "Le Point", la présidente de la région Poitou-Charentes distribue les mauvais points à ses camarades socialistes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Ségolène Royal, le 23 août 2013 à La Rochelle (Charente-Maritime). (XAVIER LEOTY / AFP)

Ségolène Royal règle ses comptes. Dans un portrait du Point paru mercredi 4 septembre, l'ancienne candidate du Parti socialiste à la présidentielle tacle ses camarades du gouvernement et de l'Assemblée nationale. "J'ai un charisme, de l'aura, du poids. Au gouvernement, je leur ferais de l'ombre", déclare-t-elle, affirmant qu'elle a refusé le poste de garde des Sceaux en 2012.

Le président de l'Assemblée nationale, poste qu'elle convoitait avant sa défaite aux législatives, en prend aussi pour son grade. "Ça n'aurait pas été mauvais pour le pouvoir que ce soit moi, la présidente de l'Assemblée. J'aurais fait vivre le Parlement. Il aurait dû être plus présent pour soutenir le gouvernement la première année", estime-t-elle. Et de juger "inadmissible" que l'occupant du perchoir, Claude Bartolone, se soit opposé à la transparence du patrimoine des élus telle que le voulait l'Elysée.

Arnaud Montebourg "se prend pour un acteur américain"

Sa rivale pour la direction du PS en 2008, Martine Aubry, et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, sont également visés. La première est accusée de "pompage d'idées inconscient" et le second de se prendre "pour un acteur américain".

En retrait depuis sa défaite l'an dernier, la présidente de la région Poitou-Charentes veut croire qu'elle a toujours un rôle de premier plan. "Ce que j'ai dit sur la taxe carbone a beaucoup influencé Jean-Marc Ayrault. Il y a eu recul grâce à moi", assure-t-elle. Ségolène Royal dit aussi être "l'une des rares à avoir poussé en avant une génération nouvelle", en faisant référence à l'entrée au gouvernement de Najat Vallaud-Belkacem ou Guillaume Garot, des talents qu'elle considère avoir repérés.

Sur Twitter, l'ex-candidate a vivement réagi à la publication de ces propos, démentant les avoir tenus. "Ce n'est ni mon état d'esprit, ni mon niveau de réflexion", a-t-elle répliqué.

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