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Attentats : la commission d'enquête prône la création d'une "agence nationale de lutte contre le terrorisme"

Présenté ce mardi, le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015, préconise une réorganisation du renseignement autour d'une agence nationale placée directement sous l'autorité du Premier ministre, sur le modèle du Centre national antiterroriste américain. Et il estime que l'état d'urgence et l'opération Sentinelle ont une portée limitée sur la sécurité nationale.
Article rédigé par franceinfo
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  (Exercice antiterroriste conjoint en gare Montparnasse, à Paris, en avril 2016. © Alain Apaydin-POOL/SIPA)

 "Face au défi du terrorisme international, il faut des ambitions beaucoup plus élevées que ce qu'a mis en oeuvre jusqu'à maintenant le ministère de l'Intérieur en termes de renseignement et créer une agence nationale de lutte contre le terrorisme", a déclaré Georges Fenech, le président de la commission d'enquête parlementaire.

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La commission d'enquête formule au total 39 propositions dont l'augmentation du nombre de cartouches tirées à l'entraînement par la police et la gendarmerie, la formation de l’ensemble des équipes de secours et médicales françaises à la médecine de guerre, le recrutement supplémentaire d’agents au sein des services de renseignements, l'exclusion des personnes condamnées pour des actes terroristes du bénéfice du crédit de réduction de peine automatique et la diminution progressive "du volume des effectifs engagés dans l’opération Sentinelle afin, à court terme, de le concentrer sur la seule protection de certains points stratégiques".

L'attaque du Bataclan n'aurait pas pu être évitée

Le rapporteur de la commission d'enquête parlementaire Sébastien Pietrasanta est également revenu sur les menaces proférées en 2009 et 2015 contre le Bataclan. Mais selon lui, "contrecarrer les attaques aurait supposé que les magistrats instructeurs et les agents des services de renseignement aient gardé, personnellement, en mémoire toutes les cibles mentionnées par les terroristes lors de leurs auditions."

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