Arnaud Montebourg : son départ, "le début du débat sur l'austérité"
À l'en croire, sa venue à la Rochelle n'est pas spécialement notable, pas plus cette année que les autres en tout cas. "J'y viens depuis 15 ans, il n'y a pas de raisons que ça s'arrête, j'ai des choses à dire ", a lancé Arnaud Montebourg aux journalistes dès le pied posé en gare de la Rochelle vendredi soir. Et pourtant, cette année plus que les autres, celui qui était encore ministre de l'Économie dimanche dernier est très attendue à l'université d'été du Parti socialiste. Trois jours après son remplacement par Emmanuel Macron à Bercy, Montebourg est venu défendre sa ligne, celle de la dénonciation de l'austérité. Une politique qui, dit-il, a précipité son départ du gouvernement.
"C'est un débat qui est mené dans le monde par des grandes voix de l'économie mondiale. Il est important que le débat se poursuive avec les citoyens et bien sûr nos militants, les militants socialistes" (Arnaud Montebourg)
Alors que les socialistes s'apprêtent à avoir des débats tendus ce week-end, Arnaud Montebourg a livré le fond de sa pensée : son départ, c'est "le début de l'ouverture du débat sur la question de l'austérité en France et en Europe ". Et pourtant, à l'en croire, "il n'y a pas de fronde " au sein du PS. Une rupture tranquille, donc, malgré la violence de ses déclarations contre la politique économique menée par François Hollande et Manuel Valls. Arnaud Montebourg joue pour l'instant la carte du détachement, s'en allant pour la soirée rejoindre des partisans dans une salle à huis clos.
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