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Arnaud Montebourg clôt le bal des ministres à l'université d'été du Medef

L'université d'été du Medef s'est achevée à la mi-journée à Jouy-en-Josas dans les Yvelines. Dernier ministre invité, Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif était attendu de pied ferme par les patrons qui n'ont pas forcement été convaincus par sa prestation.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Charles Platiau Reuters)

Les
premiers échanges ont été cordiaux entre Arnaud Montebourg et les chefs d'entreprises qui lui glissent quelques mots et des cartes de visites. La discussion
impromptue avec la présidente du Medef Laurence Parisot, est agréable.

Mais pour
Arnaud Montebourg les choses se gâtent quand il monte à la tribune. Il est hué
par les patrons lorsqu'il ne répond pas à une question de Nathalie
Kosciusko-Morizet sur l'ISF. Il est également interpelé par le patron de Sodhexo, Pierre Bellon qui en
a "ras-le-bol des leçons de morale, ras le bol de nous entendre dire ce qu'on doit faire" .

Un discours lyrique qui ne convainc pas

Le discours d'Arnaud Montebourg ne convainc pas non plus les
participants à l'université d'été. Le ministre du redressement productif joue
la carte du lyrisme, en mêlant notamment des références au livre de Michel
Houellebecq La Carte et le territoire.  Il
appelle par ailleurs tout le monde " à se rassembler autours d'un même
objectif.

Pour Arnaud Montebourg, comme pour les autres ministres, le
but de sa venue à Jouy-en-Josas aura été d'arrondir les angles après les
frictions nées de la conférence sociale du mois de juillet. Il fallait aussi
rassurer le patronat, inquiet notamment des projets fiscaux du gouvernement.

États d'âme des syndicats de salariés

Le
Medef n'aura pas vraiment obtenu gain de cause sur ce dernier point. Les
ministres ont fait valoir que les arbitrages n'étaient pas encore rendus. Deux
motifs de satisfaction toutefois. Le ministre de l'Économie Pierre Moscovici  a annoncé que les biens professionnels ne
seraient pas intégrés dans l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortune
remanié
et Fleur Pellerin (PME) a indiqué que
l'idée d'un crédit impôt recherche modulable en fonction de la taille des
entreprises avait été abandonnée.

Une opération de
séduction pas forcement réussie pour le gouvernement
. Laurence Parisot a toutefois estimé qu'il y avait "plus
de chances aujourd'hui qu'il n'y en avait le soir de la
conclusion de la conférence sociale au mois de juillet
" que le Medef participe aux
négociations sur l'emploi en septembre.

Sur ce sujet, le gouvernement va maintenant devoir
gérer les états d'âme des syndicats de salariés.Sur ces futures
négociations sur la sécurisation de l'emploi, la CGT et FO ont demandé au
gouvernement de choisir entre "les attentes contradictoires" des employeurs
et des salariés.

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