Lespremiers échanges ont été cordiaux entre Arnaud Montebourg et les chefs d'entreprises qui lui glissent quelques mots et des cartes de visites. La discussionimpromptue avec la présidente du Medef Laurence Parisot, est agréable.Mais pourArnaud Montebourg les choses se gâtent quand il monte à la tribune. Il est huépar les patrons lorsqu'il ne répond pas à une question de NathalieKosciusko-Morizet sur l'ISF. Il est également interpelé par le patron de Sodhexo, Pierre Bellon qui ena "ras-le-bol des leçons de morale, ras le bol de nous entendre dire ce qu'on doit faire" .Un discours lyrique qui ne convainc pasLe discours d'Arnaud Montebourg ne convainc pas non plus lesparticipants à l'université d'été. Le ministre du redressement productif jouela carte du lyrisme, en mêlant notamment des références au livre de MichelHouellebecq La Carte et le territoire. Ilappelle par ailleurs tout le monde " à se rassembler autours d'un mêmeobjectif.Pour Arnaud Montebourg, comme pour les autres ministres, lebut de sa venue à Jouy-en-Josas aura été d'arrondir les angles après lesfrictions nées de la conférence sociale du mois de juillet. Il fallait aussirassurer le patronat, inquiet notamment des projets fiscaux du gouvernement.États d'âme des syndicats de salariésLeMedef n'aura pas vraiment obtenu gain de cause sur ce dernier point. Lesministres ont fait valoir que les arbitrages n'étaient pas encore rendus. Deuxmotifs de satisfaction toutefois. Le ministre de l'Économie Pierre Moscovici a annoncé que les biens professionnels neseraient pas intégrés dans l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortuneremanié et Fleur Pellerin (PME) a indiqué quel'idée d'un crédit impôt recherche modulable en fonction de la taille desentreprises avait été abandonnée.Une opération deséduction pas forcement réussie pour le gouvernement. Laurence Parisot a toutefois estimé qu'il y avait "plusde chances aujourd'hui qu'il n'y en avait le soir de laconclusion de la conférence sociale au mois de juillet " que le Medef participe auxnégociations sur l'emploi en septembre.Sur ce sujet, le gouvernement va maintenant devoirgérer les états d'âme des syndicats de salariés.Sur ces futuresnégociations sur la sécurisation de l'emploi, la CGT et FO ont demandé augouvernement de choisir entre "les attentes contradictoires" des employeurset des salariés.