Après l’avoir défendu, François Baroin parle d'un bouclier fiscal "symbole d'injustice"
(Actualisé à 13h15)
" Nous ne toucherons pas au bouclier fiscal ou à l’ISF dans la loi de finances 2011 ". Déclaration du ministre du Budget la semaine dernière, opposant une fin de non recevoir à la requête d'une centaine de députés UMP, montés au créneau pour demander le retrait de ces deux dispositifs (voir notre article du 8 octobre).
Ce matin, et alors que la contestation sociale prend de l’ampleur autour de la réforme des retraites, mais aussi du chômage et de l’emploi, François Baroin, qui était l'invité de Patrick Cohen dans le 7/9 de France Inter, est beaucoup moins catégorique. Le bouclier fiscal " est devenu un symbole d'injustice ", reconnaît le ministre du Budget. Pour autant, pas question le "faire sauter" dans la précipitation, tempère-t-il. Et de poursuivre que "l'intérêt politique est que l'on se retrouve autour d'une loi de finances rectificative, probablement au mois de juin ", pour en débattre. Une concertation où sera vraisemblablement abordée la question d'une éventuelle suppression de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune). "Je suis pour la pédagogie pour expliquer que s'il y a un ISF, il faut un bouclier et s'il n'y a plus de bouclier, alors il faut avoir le courage d'affronter l'ISF ", indique François Baroin.
François Baroin
envoyé par franceinter. - L'info internationale vidéo.
Mesure phare du "paquet fiscal" adopté en 2007, le bouclier fiscal plafonne à 50% des revenus le taux d'imposition. Jusqu’ici défendu bec et oncles par le président de la République, le dispositif semble de plus en plus menacé, Nicolas Sarkozy ayant lui-même annoncé son intention, selon des parlementaires, de s'attaquer l'an prochain à une réforme globale de la fiscalité.
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L'amendement présenté par une centaine de députés UMP, proposant la suppression du bouclier fiscal et de l'ISF, a été rejeté ce matin en Commission des finances à l'Assemblée nationale.
Cécile Mimaut, avec agences
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