Après l'élection de Copé, le centriste Méhaignerie quitte l'UMP pour l'UDI de Borloo

PRESIDENCE DE L'UMP – "Nous devons continuer à couvrir le spectre qui va du centre à la droite hors Front national", a confirmé dès mardi matin Jean-François Copé, lors de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée.

Au lendemain de son élection, in extremis, à la présidence de l'UMP, le défenseur de la "droite décomplexée" fait pourtant face à sa première défection mardi 20 novembre. Celle de Pierre Méhaignerie, qui part à l'UDI,  le nouveau parti de centre-droit de Jean-Louis Borloo. 

L'ancien ministre centriste a mis ses menaces à exécution. Ancien vice-président du conseil national de l'UMP, il a expliqué dans un communiqué que ses "valeurs" et ses"convictions qui ont été celles de toute ma vie (...) ne peuvent plus s'exprimer dans l'organisation actuelle" du parti, désormais présidé par Jean-François Copé. "C'est son choix", a réagi Jean-François Copé sur iTélé. 

D'autres élus tentés par l'UDI ?

Ce départ de Pierre Méhaignerie est une demi-surprise. Fin octobre, sur son blog, il avait fait part de ses hésitations concernant son avenir politique, indiquant que "tout [était] ouvert en fonction des orientations de l'UMP."

Mais d'autres personnalités pourraient suivre son exemple, à l'instar de Lionel Tardy. Ce député de Haute-Savoie, proche de François Fillon, a lui aussi menacé de quitter l'UMP, mardi matin sur Twitter. 

#UMP ... pour ma part c'est clair, soit il y a création ou mise en place d'une structure autour de @francoisfillon, soit je quitte l'UMP

— Lionel TARDY (@DeputeTardy) November 20, 2012

Le centriste Marc-Philippe Daubresse, bras droit de Jean-François Copé à l'UMP, s'est quant à lui voulu rassurant : le départ de Pierre Méhaignerie "ne sera pas suivi par la très large majorité des parlementaires centristes de l'UMP", a-t-il assuré.