André Rousselet, qui fut ami de François Mitterrand, accuse Nicolas Sarkozy de "travestir la vérité"

Mis en cause par Nicolas Sarkozy lors de l'émission "Des paroles et des actes" de France 2, mardi 6 mars, André Rousselet, qui fut un proche de François Mitterrand, accuse le chef de l'État, dans un communiqué, de "travestir la vérité délibérément".

André Rousselet n'est pas content et il le fait savoir à Nicolas Sarkozy.

Mis en cause, mardi 6 mars, dans "Des paroles et des actes" sur France 2 par le président-candidat, Nicolas Sarkozy, pour sa proximité avec François Mitterrand, M. Rousselet a répliqué vivement en accusant M. Sarkozy de "travestir la vérité délibérément".

Dans un communiqué, M. Rousselet écrit que, lors de cette émission, "M. Nicolas Sarkozy, à l'occasion de l'évocation de sa relation avec Vincent Bolloré, a déclaré : 'Je suis ami avec Vincent Bolloré comme François Mitterrand était ami avec André Rousselet. Personne ne lui a reproché et François Mitterrand qu'est ce qu'il a fait, il a donné à André Rousselet Canal+. André Rousselet était propriétaire de la compagnie de taxis dont François Mitterrand était par ailleurs l'avocat'".

François Mitterrand n'a jamais été avocat de G7

Pour M. Rousselet, "ces propos dont l'approximation dans la bouche du candidat-président nous est coutumière, méritent, tant ils sont éloignés de la vérité, d'être redressés".

Il affirme à cet égard que "François Mitterrand n'a jamais été l'avocat des Taxis G7", et que l'ancien chef de l'Etat ne lui a "pas donné" Canal+.

"C'est en arrivant à la présidence d'Havas à laquelle j'avais été nommé que j'ai trouvé un dossier concernant la création d'une chaîne cryptée", poursuit l'homme d'affaires aujourd'hui âge de 89 ans."Sans doute dois-je battre ma coulpe d'en avoir été à l'origine et d'en avoir assuré avec d'autres le succès!", dit-il.

Ecarté à l'instigation d'Edouard Balladur

"J'ajoute pour être précis que j'ai été écarté sans indemnité de la direction de Canal+ à l'instigation d'Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était le ministre de la communication!", écrit M. Rousselet en conclusion de son communiqué.

"Rien n'autorise quiconque à travestir la vérité comme l'a fait délibérément Nicolas Sarkozy. Ai-je tort de la rétablir ?", demande-t-il.