Afghanistan : la présence militaire soumise au vote du Parlement
C'est une première. En application des nouvelles dispositions de la Constitution modifiée en juillet, le Parlement devient "acteur de la diplomatie", selon une formule de François Fillon. Les domaines réservés de la politique étrangère et de la défense ne sont plus d'actualité. Cet après-midi, députés et sénateurs devront en effet tour à tour, après un débat introduit par le Premier ministre, dire si oui ou non ils acceptent la "prolongation de l'intervention des forces armées françaises en Afghanistan".
L'issue du vote ne fait guère de doute : la droite, majoritaire, devrait unanimement apporter son soutien au gouvernement, même si certains parlementaires, comme le député UMP Michel Voisin, confient avoir "un peu peur" que l'on soit "dans une situation d'enlisement comme au Vietnam ou en Algérie". Un argument également mis en avant par la gauche, qui n'a pas encore totalement arrêté sa position, même si, en toute logique, elle ne devrait pas voter pour, et réclame des "clarifications" sur la stratégie de la France dans le conflit.
Pour les patrons du PS et du PRG, François Hollande et Jean-Michel Baylet et les deux présidents des groupes parlementaires PS, Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Bel, le débat "n'est pas de savoir si la France doit se désengager de l'Afghanistan, elle ne le doit pas, mais de définir à quelles conditions la présence de nos soldats peut contribuer à une paix durable, dans cette région comme dans le reste du monde". Ils appellent à un autre débat, cette fois avec les alliés de la coalition.
Vendredi, l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a également estimé qu'il fallait définir "de nouveaux objectifs" en Afghanistan.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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