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Afghanistan, Iran, Palestine : Sarkozy dévoile sa politique étrangère aux ambassadeurs

Devant la Conférence annuelle des ambassadeurs réunie à Paris, Nicolas Sarkozy a déclaré que le contingent français resterait en Afghanistan "aussi longtemps que nécessaire". _ Dans le dossier du nucléaire Iranien, le président français a souhaité la conclusion d'un accord "crédible" avec l'Iran mais, dans le cas contraire, Nicolas Sarkozy estime qu'il faudra s'organiser pour "défendre les Etats qui se sentiraient menacés par Téhéran. _ Il veut aussi un accord de paix dans un délai d'un an entre Israël et l'Autorité palestinienne.
Article rédigé par franceinfo
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La gauche mais désormais également certains dirigeants de la majorité, dont l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, réclament un calendrier de retrait des forces françaises en Afghanistan, dénonçant une impasse militaire et diplomatique.
“La France restera engagée en Afghanistan, avec ses alliés, aussi longtemps que nécessaire et aussi longtemps que le souhaitera le peuple afghan”, leur a indirectement répondu Nicolas Sarkozy lors de son discours devant la Conférence
annuelle des ambassadeurs réunie à Paris.
_ “Le prix humain est lourd. Et c'est encore malheureusement alourdi cette semaine”, a-t-il reconnu. “Mais je demande à chacun d'entre vous d'imaginer ce qu'il en serait du prix humain si nous n'étions pas là? Souvenons-nous de ce que les Talibans ont fait dans le passé et des milliers de victimes afghanes qu'ils continuent de faire”, a poursuivi le président devant les ambassadeurs de France.

_ Un lieutenant et un caporal du 21e régiment d'infanterie de
marine (RIMa) basé à Fréjus (Var) sont morts lundi en Afghanistan,
portant à 47 le nombre de militaires français qui sont morts dans ce
pays depuis 2001. Trois autres soldats français ont été blessés lors de la même opération.

Nicolas Sarkozy a aussi souhaité la conclusion d'un accord “crédible” avec l'Iran sur le dossier nucléaire mais, dans le cas contraire, le président français estime qu'il faudra s'organiser pour “défendre les Etats qui se sentiraient menacés par Téhéran”.
Le chef de l'Etat a aussi dénoncé comme “moyenâgeuse” la condamnation à mort par lapidation de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, accusée d'adultère par le régime. “Mme Mohammadi, la France considère qu'elle en a la responsabilité”, a-t-il insisté.

Sur le dossier palestinien, Nicolas Sarkozy considère qu'il est possible de signer un accord de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne “dans un délai d'un an”, délai fixé par les autorités américaines pour parvenir à un compromis.
Le chef de l'Etat a proposé que la France accueille la deuxième conférence internationale d'aide au peuple palestinien.
Au Proche-Orient, “le sort hésite. Là encore, c'est une question de volonté et de détermination. Je vous l'affirme: un accord de paix dont tout le monde connaît les paramètres, peut être signé dans le délai d'un an”, a-t-il expliqué.
La relance des négociations directes le 2 septembre, aux Etats-Unis suscite “une immense attente, un immense espoir”, a-t-il souligné. “Ils ne devront pas être déçus”.

Réguler les marchés dérivés de matières premières

Nicolas Sarkozy a confirmé son intention de discuter de mesures de lutte contre la forte volatilité des cours des matières premières au niveau du G20,
dont la France prendra la présidence en novembre.
_ Le chef de l'Etat a proposé notamment de réguler les marchés dérivés de matières premières comme la communauté internationale l'a décidé pour ceux de l'ensemble des produits financiers.
“Pourquoi devrions-nous réguler les marchés de dérivés dans le seul domaine financier ?”, a-t-il demandé. “Etendre la régulation aux matières premières est possible et souhaitable, indispensable. Nous limiterons ainsi la spéculation.”
Sont concernés au premier chef les matières premières agricoles mais aussi les prix de l'énergie.

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