Le parquet financier requiert le renvoi en correctionnelle de François Pérol, président de la BPCE
L'homme est soupçonné de prise illégale d'intérêts pour avoir accepté de prendre la tête du groupe bancaire alors qu'il avait suivi le dossier à l'Elysée sous Nicolas Sarkozy.
Cinq ans après, sa nomination controversée continue de poursuivre François Pérol. Le parquet national financier a requis, vendredi 7 novembre, le renvoi en correctionnelle pour prise illégale d'intérêts du patron de la BPCE, entreprise issue du mariage entre la Banque populaire et les Caisses d'épargne.
Chargé des dossiers économiques à l'Elysée
L'homme est soupçonné d'avoir accepté, en février 2009, de prendre la tête du groupe alors qu'il avait suivi le dossier à l'Elysée en tant que secrétaire général adjoint chargé des dossiers économiques, sous Nicolas Sarkozy. A l'époque, l'opposition avait immédiatement dénoncé un conflit d'intérêts.
La loi interdit à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou sur laquelle il a fait des propositions à l'autorité compétente dans les trois ans précédant son passage du public au privé. Ce délit est passible d'une peine de trois ans de prison et de 200 000 euros d'amende.
Une candidature dans des circonstances "originales"
Selon une source proche du dossier, François Pérol avait convenu devant le juge d'instruction Roger Le Loire que les circonstances de sa candidature comme président du directoire de la BPCE étaient "originales",mais il avait démenti avoir été formellement désigné par Nicolas Sarkozy.
D'après des témoignages, c'est l'ancien chef de l'Etat lui-même qui avait réuni au palais présidentiel les patrons des deux banques, en 2009, en présence de François Pérol et du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, pour leur souffler un nom.
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