Angolagate : l'homme d'affaires Arcadi Gaydamak réclame sa libération sous caution
Impliqué dans le scandale de trafic d'armes avec l'Angola dans les années 1990, l'homme d'affaires franco-israélien a été arrêté à Zurich, en Suisse. La France réclame son extradition.
Arcadi Gaydamak, notamment impliqué dans le scandale de l'Angolagate, demande sa libération sous caution, indique le procureur, mardi 26 novembre, précisant qu'il doit statuer "dans les prochains jours". Le riche homme d'affaires a été arrêté la semaine précédente à Zurich (Suisse) pour une affaire d'abus de confiance dont la justice suisse est saisie.
Le procureur a également informé Arcadi Gaydamac, qui s'est présenté comme "diplomate angolais", d'une demande d'extradition de la France pour l'affaire de l'Angolagate.
Condamné à trois ans de prison
En octobre 2009, Arcadi Gaydamak a été condamné en France à six ans de prison ferme pour son implication dans l'affaire de trafic d'armes avec l'Angola, alors en pleine guerre civile, entre 1993 et 1998. En avril 2011, la cour d'appel de Paris avait cependant infirmé le jugement prononcé en première instance, ne retenant pour l'essentiel que des infractions d'abus de biens sociaux, fraude fiscale et blanchiment. La justice française l'avait alors condamné à trois ans de prison. Son pourvoi en cassation a été rejeté en début d'année.
Arcadi Gaydamak a reçu en 1996 l'ordre du Mérite des mains de Jean-Charles Marchiani, le bras droit de l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, comme le raconte Libération. Officiellement, cette décoration lui a été remise pour services rendus au gouvernement français. Mais la justice a soupçonné l'homme d'affaires d'avoir acheté sa médaille 1,5 million de francs auprès de Charles Pasqua.
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