Gers : les urgences en accusation
L'affaire Naomi Musenga a relancé le débat sur une autre affaire, celle d'un jeune homme qui a perdu sa main en mars dernier après un accident du travail. Il reste convaincu que les secours ont mal agi. Il a porté plainte.
La main gauche d'Antonin Bridard est amputée de quatre doigts. Fin mars, ce jeune homme est victime d'un accident du travail dans une ébénisterie de Condom (Gers). "J'ai fait une mauvaise manipulation avec la machine qui m'a directement sectionné la main, sans que je puisse rien faire", raconte le jeune homme de 19 ans. Les pompiers le prennent immédiatement en charge, mais il ne sera admis au CHU de Toulouse (Haute-Garonne) que 3h30 plus tard.
Une enquête ouverte
Condom n'est pourtant qu'à 30 minutes de Toulouse par hélicoptère et 1h40 par la route. "On ne m’a laissé aucune chance de sauver ma main. Quatre heures pour être pris en charge, c'est beaucoup trop long. Moi j'ai perdu une main, mais d'autres y perdront plus que ça. La vie sûrement", ajoute Antonin Bridard. Le jeune homme veut comprendre pourquoi l'hélicoptère n'a pas décollé, mais au-delà c'est la question de l'organisation des secours en zone rurale qui se pose. Antonin n'a pas pu être pris en charge directement par le Smur, car à Condom il n'y en a plus la nuit et tôt le matin. Antonin Bridard a déposé plainte pour connaître la vérité. De son côté, l'agence régionale de santé a diligenté une enquête.
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