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Financement de la campagne de Sarkozy : Ziad Takieddine entendu par les enquêteurs suite à ses révélations

L'homme d'affaires Ziad Takieddine a été interrogé par les enquêteurs, mardi 15 novembre, suite à ses révélations dans l'affaire de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Article rédigé par franceinfo
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Ziad Takieddine lors d'une conférence de presse à Paris en avril 2013. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Ziad Takieddine a été entendu mardi 15 novembre par les enquêteurs à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre (Hauts-de-Seine). Cette entrevue vient à la suite des révélations faites à Mediapart au sujet de la remise d'argent libyen à Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, a confirmé à franceinfo son avocat Me Jean-Claude Guidicelli.

"Ce n'est pas un scoop, lorsque je l'ai assisté devant le juge Van Ruymbeke, en ce qui concerne le volet financier de l'affaire Karachi, il avait déjà fait ces révélations", a expliqué son conseil. Il estime que Ziad Takieddine "doit donner un étayage aux révélations faites à l'époque".

Des accusations difficiles à prouver

"Ce n'est pas un coup de théâtre, ça me paraît être crédible, les allégations de Monsieur Takieddine ne sont pas insolites. Il était l'une des petites mains qui ont permis aux uns et aux autres de pouvoir financer leur campagne électorale", a ajouté l'avocat.

Jean-Claude Guidicelli a aussi expliqué qu'il pouvait être difficile de démontrer ces propos. "Il est évident que c'est de l'argent cash et j'imagine que lorsque l'on récupère de l'argent cash, il n'y a pas de traçabilité. Donc c'est toujours de l'argent occulte et par conséquent, c'est toujours difficile à démontrer."

"Dès l'instant où il se met en cause lui-même, je le vois mal s'auto-incriminer de façon gratuite parce que ça ne lui apporte rien. En ce qui concerne son avenir judiciaire, ça ne peut lui occasionner que des soucis" commente le défenseur de Ziad Takieddine.

Et Me Guidicelli conclut : "Il a certainement envie, puisqu'il est lâché par les uns et par les autres, de soulager sa conscience et dire 'puisque c'est comme ça, j'ai pris le parti de tout dire et je vais faire toutes les révélations."

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