Affaire Richard Ferrand : le mythe du dirigeant exemplaire
La récente mise en examen de Richard Ferrand pose de nouveau la question de l'exemplarité d'un responsable politique. Productrice du "Journal de la philo" sur France Culture, Géraldine Mosna-Savoye tente de répondre à cette problématique.
C'est une question qui revient à chaque fois qu'une affaire judiciaire éclabousse une personnalité politique. Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a été mis en examen jeudi 12 septembre dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. La question de l'exemplarité se pose de nouveau. Une problématique qui est débattue depuis l'empereur romain Marc-Aurèle qui répétait : "pas de morale, pas de bonne gestion d'État", rappelle Géraldine Mosna-Savoye, productrice du "Journal de la philo" sur France Culture. À l'inverse, elle cite également Machiavel pour qui la politique rimait avec "perfidie".
Richard Ferrand, le nouveau Machiavel ?
Géraldine Mosna-Savoye estime que Richard Ferrand se rapproche actuellement davantage de Machiavèle que de Marc-Aurèle. "Hélas, c'est peut-être le moins moral mais celui peut-être qui se rapproche le plus de notre vie politique", affirme-t-elle. "Il a été soupçonné de complot, il a dû se retirer de la vie politique mais il en a profité pour rédiger un grand manuel, un grand ouvrage qui s'appelle 'Le prince' dans lequel il donne des conseils aux hommes politiques pour bien gouverner. [...] Ce qui a donné le machiavélisme, c'est aussi que même si l'homme politique n'est pas moral, même s'il n'est pas un exemple, il n'est pas non plus au-dessus des lois."
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