Cet article date de plus de quatorze ans.

L'avocat de la fille de Liliane Bettencourt? Me Metzner, a dénoncé jeudi "l'intrusion" du chef de l'Etat dans le dossier

"Le président de la République avait déjà démontré dans l'affaire Clearstream son immixtion permanente et là, on voit à nouveau qu'un président prendrait la place des magistrats" par le biais de son ancien conseiller pour la justice "Patrick Ouart", faisant allusion à un rendez-vous entre ce dernier et le procureur de Nanterre Philippe Courroye.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Olivier Metzner le 28 juin 2010 au palais de justice de Paris, lors du procès du dictateur panaméen Manuel Noriega (AFP / Bertrand Guay)

"Le président de la République avait déjà démontré dans l'affaire Clearstream son immixtion permanente et là, on voit à nouveau qu'un président prendrait la place des magistrats" par le biais de son ancien conseiller pour la justice "Patrick Ouart", faisant allusion à un rendez-vous entre ce dernier et le procureur de Nanterre Philippe Courroye.

"Ce qui est extraordinaire, c'est l'intrusion du pouvoir politique dans la justice. La justice doit être indépendante", a fustigé Me Metzner jeudi matin sur RTL, accusant le procureur Courroye de chercher à "étouffer cette affaire".

Se défendant d'être un "avocat anti-sarkozyste", Olivier Metzner, conseil de Françoise Meyers-Bettencourt, qui poursuit le photographe François-Marie Banier pour abus de faiblesse à l'encontre de la milliardaire, a assuré que son seul objectif était de "protéger" Liliane Bettencourt, selon lui "en danger".

Me Metzner a alors mis en cause le procureur Courroye, hiérarchiquement sous l'autorité de l'exécutif et réputé proche du président. "Pendant 18 mois, M. Courroye a considéré que ma plainte (pour abus de faiblesse, ndlr) était recevable. Tout d'un coup, après ce que l'on sait être un rendez-vous à l'Elysée avec Patrick Ouart, conseiller de M. Sarkozy, il a changé d'attitude, il a freiné cette affaire, il a classé sans suite et il a annoncé ce classement un mois et demi avant à l'entourage de Liliane Bettencourt", a-t-il dénoncé.

"Là aussi, il avait montré qu'il voulait faire et il n'a pas fait. Je pense que cela va se renouveler cette fois-ci", a-t-il estimé à propos des enquêtes préliminaires ouvertes ces dernières semaines. "Qu'il conserve l'enquête entre ses mains et ne la confie pas à un juge indépendant, est-ce que ce n'est pas là la preuve de vouloir étouffer cette affaire?", s'est-il encore interrogé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.