Affaire Tristane Banon: François Hollande trouve "logique" d'être entendu
François Hollande "n'a rien à cacher" dans l'affaire Tristane Banon et trouve "logique" d'être entendu.
François Hollande, candidat aux primaires PS, sera entendu "comme toutes les personnes ayant pu recevoir des confidences" de Tristane Banon, a-t-on indiqué de source judiciaire.
Dans Le Monde daté du 20 juillet, l'élu de Corrèze s'explique et trouve "logique" d'être entendu. Il devrait selon toute probabilité l'être en septembre.
"Je suis à leur disposition. Je n'ai rien à cacher, rien à me reprocher. Mais je n'accepterai aucune utilisation politique de ce dossier", a-t-il déclaré au Monde.
"Il n'y a rien de nouveau. M. Hollande n'est pas ciblé particulièrement", a-t-on précisé de source judiciaire.
Cette audition était attendue, Tristane Banon, tout comme sa mère Anne Mansouret, ayant affirmé que François Hollande, comme d'autres personnalités (notamment Patrick Poivre d'Arvor, Aurélie Filipetti et le journaliste Philippe Vandel), avait été informé des accusations portées par la jeune femme contre Dominique Strauss-Kahn.
Hollande reconnaît avoir discuté avec la mère de Tristane Banon
Dans Le Monde, François Hollande reconnaît avoir discuté à l'époque de l'incident présumé avec Anne Mansouret et lui avoir conseillé de parler à la police.
"Anne Mansouret, que je connaissais, avait souhaité me parler d'un sujet personnel, à savoir que sa fille avait eu un incident avec Dominique Strauss-Kahn", a-t-il déclaré au quotidien.
"Elle ne m'avait donné aucun détail, ni demandé quoi que ce soit, et je lui avais répondu que la meilleure solution était que, si sa fille avait eu un problème, le mieux était qu'elle en parle à la police", a-t-il ajouté en estimant que "le PS n'avait pas à se comporter en juge" dans cette affaire.
Tristane Banon a réitéré son récit aux enquêteurs
Tristane Banon accuse DSK d'avoir tenté de la violer en février 2003 dans un appartement du centre de Paris lors d'une rencontre pour un entretien dans le cadre de la préparation de son livre "Erreurs avouées (au masculin)".
La jeune femme, aujourd'hui âgée de 32 ans, a été entendue le 11 juillet par la police. Selon Le Monde, Tristane Banon a réitéré devant les enquêteurs parisiens le récit de sa rencontre avec Dominique Strauss-Kahn qu'elle avait déjà fait à la télévision il y a quelques années.
Elle assure avoir rencontré en février 2003 l'ancien ministre des Finances dans un appartement parisien.
Elle affirme que, lors de cette rencontre programmée dans le cadre de la rédaction d'un livre, Dominique Strauss-Kahn a tenté de la violer, qu'elle s'est débattue et est parvenue à s'enfuir.
Selon le quotidien, elle a reconnu ne pas avoir passé de visite médicale après l'incident présumé et ne disposer d'aucun élément matériel pour étayer ses accusations. Elle en aurait juste parlé à une dizaine de personnes, dont sa mère et des journalistes.
Pour l'ancien patron du FMI, la scène que Tristane Banon a raconté à plusieurs reprises est "imaginaire". Ses avocats ont déposé plainte pour dénonciation calomnieuse auprès du parquet de Paris.
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