Affaire McKinsey : la justice s’interroge sur les comptes de campagne d’Emmanuel Macron
Les relations entre Emmanuel Macron et les cabinets de conseil dans le viseur de la justice. Depuis un mois, des juges enquêtent pour des faits supposés de "tenues non-conformes des comptes de campagne" et de "favoritisme". Une affaire qui débute en mars 2022 quand les sénateurs dénoncent les recours de plus en plus fréquents à des cabinets de conseil par l’Etat. Parmi les entreprises visées : l’Américain McKinsey, qui a conseillé le gouvernement au moment du grand débat et de la pandémie. Une révélation qui devient vite politique, car plusieurs dirigeants du cabinet auraient participé à titre personnel à la création d’En Marche et aux deux campagnes d’Emmanuel Macron.
La majorité défend l’indépendance de la justice
En pleine campagne présidentielle, certains soupçonnent que McKinsey ait été favorisé dans l’obtention de contrats publics et Emmanuel Macron doit s’en défendre. "S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal", s’agaçait le président-candidat. Les membres de la majorité affirment que la justice doit travailler en toute indépendance. Dans l’opposition, ces enquêtes sont vues comme la suite logique du rapport sénatorial. Tant qu’il est à l’Élysée, Emmanuel Macron bénéficie de l’immunité présidentielle et les juges ne pourront l’entendre qu’à la fin de son mandat.
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