Affaire Karachi : Hollande et Aubry montent au créneau
C’est lors d’un déplacement à Angoulême que François Hollande a déclaré : "Ce que je n'accepte pas c'est que le pouvoir puisse être tenté de faire pression sur la justice, voire d'avoir des interférences, y compris téléphoniques, avec telle ou telle personnalité qui a pu être gardée à vue". Avant d’ajouter qu’il ne souhaitait pas que la "campagne présidentielle se fasse dans un décor qui soit celui des affaires".
_ François Hollande réagissait aux informations sur le coup de fil passé par Brice Hortefeux à Thierry Gaubert avant et pendant sa garde à vue de ce dernier. Selon lemonde.fr, lors du premier coup de fil, l’ancien ministre de l’intérieur prévenait Gaubert que sa femme "balançait beaucoup" au juge.
Aubry attaque aussi
En déplacement au Mans, la rivale de François Hollande dans la primaire PS a dénoncé ces échanges téléphoniques.
"Comment se fait-il que M. Hortefeux savait que la femme de ce monsieur avait parlé ?" a-t-elle demandé, avant d’ajouter : "Où est le secret de l'instruction? Où est l'indépendance de la justice ? Voilà les questions qui se posent aujourd'hui".
Pour Martine Aubry, l’affaire de l'attentat de Karachi est en train de devenir "une immense affaire, peut-être une des plus graves de la 5e République".
La maire de Lille en a profité pour rappeler la pertinence de ce qu'elle propose en matière de justice dans le cadre de sa campagne. Elle a notamment cité le changement du statut pénal du chef de l'Etat et des ministres.
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