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Affaire Bettencourt : Nicolas Sarkozy mis en cause, les politiques réagissent

La juge Isabelle Prévost-Desprez affirme qu'un témoin a vu Nicolas Sarkozy se faire remettre des espèces chez Liliane Bettencourt. Ce matin, la gauche demande que la justice s'en saisisse. La droite dénonce une manipulation politique.
Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Nicolas Sarkozy sur le perron de l'Elysée (24 août 2011) (AFP)

La juge Isabelle Prévost-Desprez affirme qu'un témoin a vu Nicolas Sarkozy se faire remettre des espèces chez Liliane Bettencourt. Ce matin, la gauche demande que la justice s'en saisisse. La droite dénonce une manipulation politique.

Première à ouvrir le feu : Martine Aubry. La candidate à la primaire socialiste réclame l'ouverture d'une nouvelle enquête. "C'est ce qui se passe normalement dans un pays où la justice est indépendante et libre", a-t-elle relevé, ce matin sur RMC Info et BFM TV.

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Favori des sondages dans la course à l'investiture socialiste, François Hollande met l'accent sur une révélation du livre "Sarkozy m'a tuer" : il y "aurait à l'Elysée, aux côtés même du président de la République, une cellule qui avec la police, avec la justice, ferait pression pour que des affaires soient lancées et d'autres étouffées".

"Il n'est pas acceptable que la justice soit suspecte, il n'est pas acceptable que la police soit utilisée", a-t-il déclaré dans les couloirs de l'Assemblée.

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Pour Marine Le Pen, ces révélations sont "d'une importance considérable". La présidente du FN considère qu'"elles mettent Nicolas Sarkozy au coeur du scandale Bettencourt et illustrent les pressions considérables exercées sur le fonctionnement de la Justice".

En début d'après midi, le Premier ministre est monté au créneau. François Fillon voit dans ces "allégations", "dénuées de tout fondement", une "manipulation que la période préélectorale paraît seule de nature à expliquer". Dans un communiqué, le chef du gouvernement souhaite que les procédures en cours "viennent rapidement" mettre un terme à ces "manipulations".

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, explique lui aussi ces révélations par la proximité de la présidentielle. "On est à quelques mois de l'élection, il ne faut être dupe de rien", a-t-il averti, ce matin sur Canal+. Et de préciser : "ce sont des allégations qui ont donné lieu à un démenti extrêmement clair de la part de l'Elysée".

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Interrogée sur France 2 ce matin, Valérie Pécresse a estimé que "quand on a des accusations à porter, on ne les porte pas dans un livre ou dans la presse, on les porte devant la justice", en jugeant "la méthode utilisée (...) pour le moins particulière". Plus tard dans la matinée, la porte-parole du gouvernement a lancé à la presse: "c'est dérisoire, c'est la femme qui a vu la femme qui a vu l'ours..."

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