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Aéroport de Toulouse-Blagnac : le gouvernement va vendre 49,9% de ses parts à des investisseurs chinois

Le ministre de l'Economie précise "qu'il ne s'agit pas d'une privatisation, mais bien d'une ouverture de capital". Les collectivités locales et l'Etat resteront majoritaires du capital.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un avion sur le tarmac de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, le 27 octobre 2014. (MAXPPP)

La vente est parée au décollage. Le gouvernement français compte céder 49,99% du capital de l'aéroport de Toulouse (Haute-Garonne) au consortium chinois Symbiose, associé au canadien SNC-Lavalin, a annoncé, jeudi 4 décembre, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron à La Dépêche du Midi.

Dans un entretien au journal, le ministre précise "qu'il ne s'agit pas d'une privatisation mais bien d'une ouverture de capital dans laquelle les collectivités locales et l'Etat restent majoritaires avec 50,01% du capital". Il ajoute que le montant de l'opération représente "un montant de 308 millions d'euros".

Macron dénonce des "récents propos antichinois"

Par ailleurs, le ministre de l'Economie s'élève contre des "récents propos antichinois entendus dans ce dossier". Il "appelle ceux qui, à Toulouse, sont attachés à l’emploi et au succès d’Airbus, de réfléchir à deux fois aux propos qu’ils tiennent. Notre pays doit rester attractif car c’est bon pour la croissance et donc l’emploi".

Dans un communiqué commun, Emmanuel Macron et le ministre des Finances Michel Sapin précisent avoir choisi ce consortium, composé de Shandong Hi-Speed Group et de Friedmann Pacific Asset Management, un fonds d'investissement de Hong Kong, comme "acquéreur pressenti" de la part de 49,9% mise en vente cet été par l'Etat, sur les 60% qu'il détient actuellement.

Bientôt un investisseur français ?

"L'aéroport de Toulouse-Blagnac demeure en tout état de cause géré dans le cadre d'une concession dont l'Etat est le concédant et seul le capital de la société concessionnaire, chargée de l'exploitation, est ouvert", assurent les deux ministres, ajoutant que "l'opération a été menée en concertation continue entre l'Etat et les actionnaires publics locaux".

Le reste du capital de l'aéroport est détenu par la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse (25%) ainsi que les collectivités locales (région, département et agglomération de Toulouse, avec 5% chacun). La Dépêche précise, par ailleurs, que "les Chinois pourraient, dans un second temps, céder jusqu’à 16% de leur participation à un investisseur français type Caisse des dépôts, EDF Invest ou encore Crédit agricole Predica".

Enfin, Bercy précise que "la décision définitive de cession ne pourra intervenir qu'à l'issue" d'une procédure de consultation du comité d'entreprise de l'aéroport, et après autorisation des autorités compétentes en matière d'aviation civile, conformément au cahier des charges-type applicable aux concessions d'aérodromes appartenant à l'Etat.

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