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Affaire Quatennens : il doit "se mettre en retrait longtemps, tant qu'il n'a pas déconstruit ce qu'il a fait", estime la députée LFI Danielle Simonnet

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Article rédigé par franceinfo
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Pour la députée de Paris, Adrien Quatennens "aurait mieux fait de se taire" plutôt que de répondre à plusieurs interviews en reprenant "tous les arguments masculinistes". Elle appelle à une nouvelle sanction du groupe LFI à l'Assemblée.

Adrien Quatennens doit "se mettre en retrait longtemps, tant qu'il n'a pas déconstruit ce qu'il a fait", estime Danielle Simonnet, la députée La France insoumise de Paris, sur franceinfo mercredi 28 décembre. Le député LFI du Nord a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des violences sur son ex-compagne. Il doit retrouver les bancs de l'Assemblée nationale après une radiation temporaire de 4 mois par le parti de Jean-Luc Mélenchon. Mais dans une tribune publiée lundi dans Le Monde, plus d'un millier de militants de La France insoumise et de la Nupes appellent à sanctionner plus durement le député.

"Il y a nécessité que le débat recommence dans l'enceinte du groupe parlementaire pour les responsabilités qui sont les siennes, parce que la situation n'est pas la même avant et après le choix stratégique de défense qu'il a pu avoir", défend Danielle Simonnet. Le député du Nord a multiplié les interviews pour essayer de justifier la gifle donnée à son ex-femme. "Sa défense montre qu'il n'est pas du tout dans la déconstruction patriarcale de ce qu'il a commis, mais au contraire dans la justification masculiniste, a jugé la députée de Paris. Il aurait mieux fait de se taire."

Il n'est pas "en capacité d'être utile dans le message qu'il peut porter aux autres hommes"

Danielle Simonnet estime qu’Adrien Quatennens doit "se mettre en retrait longtemps tant qu'il n'a pas déconstruit ce qu'il a fait parce qu'aujourd'hui, il ne démontre absolument pas qu'il est en capacité d'être utile dans le message qu'il peut porter aux autres hommes pour lutter contre les violences faites aux femmes", a-t-elle analysé.

La sénatrice socialiste, Laurence Rossignol, a proposé mardi sur France Inter que tous les partis débattent sur une règle simple : "Tout élu condamné [pour violences sexistes et sexuelles] doit être systématiquement inéligible". Danielle Simonnet n’est pas opposée à "une réflexion" pour changer la loi et les institutions "pour que l'ensemble des représentants du peuple soient soumis aux mêmes règles". Mais, selon elle, "c'est déjà aux partis de gauche de pouvoir avoir une réflexion en leur sein pour ne pas se planquer derrière des partis qui sont tellement engoncés dans une masculinité assumée qu'ils ne vous suivront jamais."

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