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ADN et politique de l’immigration : Fadela Amara monte au créneau

Le ton monte au sein de la majorité après les propos de Fadela Amara critiquant la politique d’immigration du gouvernement. La question se pose pour les ministres de l’ouverture : peuvent-ils critiquer le gouvernement tout en y participant ?
Article rédigé par franceinfo
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Revenons sur cette déclaration, à l’origine de la polémique. Fadela Amara n’y va pas par quatre chemins : elle critique en bloc la politique de l’immigration de Nicolas Sarkozy.

Conséquences... Patrick Devedjian, le secrétaire général de l’UMP, accuse ni plus ni moins Fadela Amara "d’injurier les députés de la majorité". L’ouverture était déjà difficile à avaler pour certains, elle semble de plus en plus délicate à vivre au quotidien.

De son côté, l’auteur de l’amendement sur les tests ADN, Thierry Mariani, renverse la vapeur. Une "instrumentalisation de l’immigration" ? A ses yeux, Fadela Amara visait la gauche dans ses propos...

Après Bernard Koucher qui avait lui aussi pris ses distances avec les tests ADN, puis Martin Hirsh, qui tente quand bien que mal d’assouplir l’amendement qui limite l’accueil des sans-papiers dans les hébergements d’urgence... Quid de l’ouverture ?

"Faire travailler des gens différents au service d’un même projet, je pense que c’est cela la première responsabilité d’un chef de l’état." C’est ce que disait Nicolas Sarkozy devant les parlementaires UMP, mardi dernier.

"Un même projet" ? C’est là que le bas blesse. Les différences de conception politique sont telles que Fadela Amara ne peut pas se couler dans le moule de ce projet lié à l’immigration. C’est même là que se situe les limites de l’ouverture. Elle voulait certainement entrer au gouvernement par pragmatisme. Elle se retrouve aujourd’hui devoir choisir entre ne rien dire et laisser se mettre en place une politique contraire à ses idées, ou parler et créer la dissension.
Mais ce genre de dissension semble cependant être prévu dans la politique d’ouverture de Nicolas Sarkozy.

L’ouverture tient. Mais jusqu’à quand ? Pour Fadela Amara, ce sera une décision personnelle : "Je suis une femme libre, ne l’oubliez jamais". Elle prévient : "J’ai la possibilité de dire ce que j’ai à dire, et, très franchement, le jour vraiment ou ce sera trop insupportable, eh bien je partirai !".

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