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Achat de parrainages d'élus : Rachid Nekkaz en garde à vue

L'homme d'affaires et activiste a été placé en garde à vue ce mardi à Paris. Il est soupçonné d'avoir tenté d'acheter des parrainages d'élus pour des candidats à l'élection présidentielle.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Il s'était illustré notamment en promettant de payer toutes les amendes dressées à l'encontre de femmes portant le voile intégral dans la rue. Depuis, Rachid Nekkaz semble avoir aussi utilisé son carnet de chèques pour obtenir des signatures de maires. C'est en tout cas ce que pense la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la police judiciaire parisienne, qui vient de le placer en garde à vue.

Selon l'association Front des banlieues indépendant, qui soutient Rachid Nekkaz, ce dernier agissait "dans le cadre de son opération de salut républicain consistant à demander aux élus de la République de parrainer des femmes candidates [...] et à faire abolir le système des parrainages des élus qui favorise la corruption" . Il aurait ainsi invité le maire d'une commune du Pas-de-Calais à parrainer Cindy Lee, candidate du "Parti de l'amour et de la liberté". 

Il voulait lui-même être candidat en 2007

Originaire de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Rachid Nekkaz a fait fortune dans les nouvelles technologies et l'immobilier. Il a adhéré au Parti socialiste en juin 2009. Faute de parrainages suffisants, il n'a pas pu se présenter comme il le souhaitait comme candidat à la présidentielle de 2007.

Depuis, l'homme d'affaires multiplie les coups d'éclat. Par exemple en soutenant une candidate pour le port du voile islamique intégral, ou encore en affirmant récemment avoir acheté les parrainages de 41 maires, pour les offrir à Marine Le Pen, "candidate hallal, c'est-à-dire légitime" . Cette dernière les avait refusés.

"L'achat de parrainages" peut entraîner des poursuites pour corruption (dix ans de prison, 150.000 euros d'amende) ou détention frauduleuse de documents administratifs (deux ans de prison, 30.000 euros d'amende).

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