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Accord au sommet de Bruxelles

Accord à Bruxelles dans la nuit de jeudi à vendredi pour tenter d'aider l'Italie et l'Espagne à calmer les marchés, et injecter 120 milliards l'euros pour relancer l'économie européenne.
Article rédigé par Francetv 2012
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Angela Merkel et François Hollande à l'Elysée(27 juin 2012) (AFP)

Accord à Bruxelles dans la nuit de jeudi à vendredi pour tenter d'aider l'Italie et l'Espagne à calmer les marchés, et injecter 120 milliards l'euros pour relancer l'économie européenne.

L'euro a nettement rebondi vendredi à Tokyo immédiatement après l'accord trouvé vendredi matin à Bruxelles à l'issue d'un sommet européen qui intervenait en pleine tempête financière, sur fond de divisions entre Berlin et les pays du sud de la zone euro.

A court terme : les crises espagnole et italienne

A l'issue d'un sommet de la zone euro qui s'est achevé au petit matin vendredi, le président de l'UE Herman Van Rompuy a annoncé la mise en place d'ici la fin de l'année d'un mécanisme permettant de recapitaliser directement les banques, sous certaines conditions, via les fonds de secours FESF et MES.

Il s'agissait d'une demande forte de l'Espagne, qui cherchait à éviter que le plan de sauvetage de ses banques n'alourdisse sa dette publique au point de la rendre insoutenable.

"Quand ce sera prêt, le Mécanisme européen de stabilité (MES) pourra avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques", a déclaré M. Van Rompuy lors d'une conférence de presse.

La zone euro est également prête à faire un usage plus "souple" des fonds de secours afin de "rassurer les marchés et d'obtenir de la stabilité sur les obligations souveraines de ses membres", a ajouté M. Van Rompuy, une façon d'indiquer que le FESF et le MES pourraient acheter directement des titres de dette de pays fragiles sur les marchés.

A long terme : un pacte de croissance

Le pacte de croissance passe par une augmentation de la capacité de prêt de la Banque européenne d'investissement (BEI) de 60 milliards, 55 autres milliards venant de la réaffectation de fonds structurels non utilisés, et 5 milliards de "project bonds" lancés "à l'été" pour financer des infrastructures de transport et d'énergie.

"Nous nous sommes mis d'accord pour améliorer le financement de l'économie à hauteur de 120 milliards d'euros pour des mesures immédiates de croissance", a déclaré le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy. Cela correspond peu ou prou à 1% du produit intérieur brut (PIB) de l'UE.

Supervision

Un mécanisme unique de supervision financière sera établi, dans lequel "la Banque centrale européenne jouera pleinement son rôle", a expliqué le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

M. Van Rompuy a annoncé que les dirigeants de la zone euro avaient donné leur feu vert à une feuille de route dans le but de renforcer l'union économique et monétaire. Ce renforcement s'appuierait sur "quatre piliers": un cadre financier, un cadre budgétaire, un cadre en matière de politique économique et un renforcement du contrôle démocratique. De premières propositions en ce sens seront présentées en octobre, a-t-il dit.

Des débats difficiles

Pour obtenir gain de cause, l'Italie et l'Espagne n'ont pas hésité à se lancer dans un bras de fer avec leurs partenaires: alors qu'un pacte de croissance européen d'un montant de 120 milliards d'euros était quasiment bouclé au niveau des 27 membres de l'Union européenne dans la soirée, les deux pays ont conditionné leur accord final à la mise en place de mesures de court terme pour leur venir en aide.

Selon un diplomate, M. Van Rompuy s'est même emporté, surpris par la position des deux pays.

Ce pacte de croissance était cher au président français François Hollande, qui en avait fait un thème de campagne.

Reportage de Valérie Astruc de France 2

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