A un an de la présidentielle, état des lieux dans les états-majors et chez les militants

UMP : défense du bilan, lignes de force pour 2012

Il n’est pas encore officiellement candidat à sa réélection, mais l’on sait maintenant que sa campagne s’appuiera sur la défense de son bilan depuis 2007.

Hier, Nicolas Sarkozy a lancé lui-même sa campagne-qui-ne-dit-pas-encore-son-nom par une longue interview accordée à L’Express.
Le soir même, Jean-François Copé, le patron du parti présidentiel, a entonné la même mélodie lors d’un meeting au Perreux (Val-de-Marne).
Et ce matin, le gouvernement presqu’au complet était réuni pour un séminaire à Matignon, ministres et secrétaires d'Etat prennent livraison des éléments de langage destinés à vendre les "lignes de force" pour 2012.

La droite présidentielle est donc en ordre de bataille : Copé promet de mener avec "énergie et détermination" la campagne, pour une (ré)élection qui s’annonce "difficile".

L'état d'esprit des militants

La population française est peu politisée : seuls 2% des Français en âge de voter militent dans un parti politique. Mais ils constituent un rouage essentiel du fonctionnement quotidien de ces relais de la démocratie.
_ A un an de la prochaine échéance présidentielle, ces militants se préparent, et se considèrent d'ores et déjà "en campagne".

Que valent les sondages, à un an de l'échéance ?

Tous les sondeurs le reconnaissent : leurs enquêtes ne constituent qu'une photo, un instantané de l'état de l'opinion publique, ils n'ont pas de valeur prédictive fiable.
_ De Gaulle en ballottage en 1965, Mitterrand élu en 1981, Balladur éliminé du 1er tour en 1995, Jean-Marie Le Pen qualifié en 2002... Autant de résultats que les sondages n'avaient pas prévus.

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  Gilles Halais