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A REVIVRE - UMP : Encore 24h de tragi-comédie, Alain Juppé médiateur

Cinq jours après le vote des adhérents, la guerre des chefs continue à l'UMP. Désormais, les camps Copé et Fillon se disent prêts à aller devant la justice. Scission ? Implosion ? Trêve ? Revivez le développement de cette nouvelle journée de crise sur franceinfo.fr
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 19min
  (Montage Radio France Autre)

Encore une journée pleine de rebondissements à l'UMP. François Fillon fait appel à Alain Juppé. Les proches de Jean-François Copé attaque Eric Ciotti.
Principale nouvelle à retenir : les deux camps ont accepté la médiation d'Alain Juppé. Le maire de Bordeaux va présider "une instance collégiale" chargée de réexaminer les résultats. Il donnera son verdict sous une "quinzaine de jours ".

21h21 : Un sondage Harris Interactive réalisé par internet les 21 et 22 novembre montre que 84% des sympathisants UMP estiment qu'une présidence provisoire d'Alain Juppé serait une bonne chose. Le chiffre est de 76% chez les Français en général.

21h15 : Qui est "Jérôme Lavrilleux, l'homme de Copé à la Cocoe?" > L'article de Francetv

21h00 : Selon leFigaro.fr , Nicolas Sarkozy serait intervenu pour apaiser les deux camps. "Les fillonistes soutiennent que Nicolas Sarkozy a appelé Jean-François Copé "pour le convaincre d'accepter une direction collégiale d'Alain Juppé", comme François Fillon l'a suggéré. "Ils sont si forts qu'ils savent ce qu'il a dit à Jean-François", se moquent les copéistes. "Oui, ils se sont appelés, précise un fidèle parmi les fidèles de l'ancien chef de l'État. Mais le message n'est pas celui que les lieutenants de Fillon attendaient. Sarkozy a dit à Copé de "ne surtout rien lâcher" ".

20h45 : De nombreux twittos réagissent à propos du "pétage de plomb" d'Olivier Mazerolle sur BFMTV qui en a vraiment marre de la guerre à l'UMP.

 

20h07 : Dans le 20h de France 2 , Patrice Gélard, le président de la Cocoe (commission interne) affirme qu'il est "hors d'état à l'heure actuelle de savoir qui a gagné ". Il admet : "Il était dans notre possibilité d'annuler une certain nombre de bureaux de vote qui manifestement ont fraudé. On ne l'a pas fait (...) car ces bureaux de vote n'étaient plus en mesure de remettre en cause la sincérité du scrutin ", compte-tenu de l'avance de 98 voix de Jean-François Copé.

Cependant, "il y a quatre ou cinq fédérations où visiblement il n'y a pas eu le contrôle qui s'imposait ", a expliqué Patrice Gélard. La Cocoe confie donc que les choses sont différentes et qu'on ne saura qui a gagné "qu'à l'issue des recomptages ".

20h00 :  Certains militants de l'UMP
avaient décidé de manifester devant le siège du parti pour dire leur "ras-le-bol".
La manifestation a fait pschit. Seulement une trentaine de personnes. 

19h50 : Une date. Deux membres de la commission nationale des recours indiquent que la commission se réunira dimanche à 11h pour réexaminer les résultats proclamés par la Cocoe.

19h45 : François Fillon en paix. Sur son compte Twitter, il se "félicite " que la proposition d'Alain Juppé ait été acceptée par tous.

 

19h40 : Alain Juppé, 67 ans, ex-fondateur de l'UMP est appelé à la rescousse. Il va présider "l'instance collégiale" chargée de "réexaminer l'ensemble des résultats ". EXPLICATIONS.

19h30 : François Fillon "se félicite que la proposition d'Alain Juppé (...) ait été acceptée par tous ". L'ancien Premier ministre "se fécilite également du communiqué de la Cocoe " qui reconnaît "l'omission des votes de trois fédérations ayant pour effet d'inverser le résultat de l'élection ".

19h17 : Benoist Apparu est l'invité de France Info . L'ancien ministre, proche d'Alain Juppé et soutien de François Fillon. "On a vécu un psychodrame absolument délirant ". Il y voit "une première lueur ", estimant tout de même que "l'UMP est au bord de l'explosion" .

François Fillon serait-il prêt à prendre la tête de l'UMP ? Pourtant mercredi soir sur TF1, il avait dit qu'il "renonçait" à devenir président du parti. Petite rectification de Benoist Apparu, il a dit qu'il ne
réclamait pas la présidence "tout de suite ".

19h06 : Nouveau communiqué d'Alain Juppé, le désormais médiateur.  

"Je constate que la
proposition que j'ai formulée aujourd'hui a été acceptée par Jean-François Copé
et François Fillon. Je m'en réjouis. Je souhaite les rencontrer ensemble dès la
fin de cette semaine pour arrêter les modalités de travail de la commission que
je présiderai.

Cette commission sera
constituée de cinq membres : moi-même, un membre désigné par François
Fillon, un membre désigné par Jean-François Copé ; je désignerai les deux
autres membres en accord avec les deux parties. 

Elle se réunira dès le
début de la semaine prochaine.

Je souhaite qu'elle
auditionne le président de la COCOE pour apprécier les conditions dans
lesquelles cette commission a proclamé les résultats des élections.

Je souhaite également
auditionner le président de la commission des recours pour fixer avec lui un
calendrier de travail et les conditions dans lesquelles cette commission rendra
compte de ses travaux.

La commission que je
présiderai livrera ses conclusions sous quinze jours
".


19h00 :
Jérôme Lavrilleux, l'homme qui a attisé les flammes pour le clan Copé, invité d'I-télé ce soir.


18h43 :
France 3 Côte d'Azur diffuse l'extrait où Jérôme Lavrilleux attaque Eric Ciotti sur des "irrégularités" dans un bureau de vote des Alpes-Maritimes.

> voir l'attaque du camp Copé contre Eric Ciotti 

18h17 : Après l'avoir annoncé sur Twitter , Eric Ciotti, directeur de campagne confirme qu'il va porter plainte pour "diffamation " contre Jérôme Lavrilleux (lire Alpes-Maritimes, de l'huile sur le feu). Le directeur de cabinet de Jean-François Copé, a évoqué des "irrégularités " dans sa ville de Nice.

18h13 : Alpes-Maritimes, de l'huile sur le feu

Lors de sa conférence de presse, Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé, a parlé d' "irrégularités " dans la fédération des Alpes-Maritimes, chez Eric Ciotti. "Comment accepter les leçons d'Eric Ciotti dont le propre bureau de vote, le bureau numéro 1 est entaché d'irrégularités grossières "? Le directeur de campagne de François Fillon, blessé par ces accusations annonce sur Twitter qu'il pourrait saisir la justice mais ne le confirme pas de vive voix.

A Nice, les militants sont écoeurés. 

18h00 : Le pessimisme d'Alain Juppé, "l'UMP va exploser
en vol
" inspire le vice-président du Front national, Florian Philippot.


17h45 :
À ÉCOUTER Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, "pour l'instant l'UMP est moribonde mais elle n'est pas morte ".

17h30 : Réactions . Alain Juppé va donc prendre la présidence d'une "instance collégiale" pour 10 jours afin de revoir les résultats de l'élection interne.

Copéistes : Valérie Rosso Debord, ex député Meurthe-et-Moselle, a estimé que les "suspicions permanentes " étaient en train "d'entacher de façon importante " le parti et "l'intégralité des gens qui ont vocation à nous rejoindre". Il fallait donc "pour en sortir dire les choses ".
Sébastien Huygues, député UMP du Nord, regrette "ce grand décalage " mais "nous y sommes contraints ". Il parle de "tragi-comédie ". Pour lui Jean-François Copé fait un pas en avant pour que les résultats soient enfin définitifs.  Fillonistes : Jérôme Chartier, député du Val d'Oise, est satisfait. "C'est ce qu'on voulait depuis le départ ".
Valérie Pécresse refuse qu'Alain Juppé tranche sur la base de
travaux de la commission des recours du parti car cela le réduirait au rôle de "censeur d'une décision d'une
commission remplie de membres copéistes
", ajoutant, "la médiation Juppé, c'est
rendre Alain Juppé juge des résultats de l'élection sur la base d'une
commission totalement impartiale. Il faut la commission Juppé tout de suite et
maintenant
". 17h05 : Un adhérent vend avec humour sa carte de l'UMP sur leboncoin.fr

16h40 : Sur France Info , l'ancien ministre filloniste Dominique Bussereau, estime que c'est "un premier cessez-le-feu (...) le début d'une esquisse d'un commencement de sortie de crise ". 

16h30 : La filloniste Valérie Pécresse se dit "satisfaite " de la proposition d'Alain Juppé.

16h20 :  C'est dit. Jean-François Copé accepte "l'échelon supérieur constitué par Alain Juppé " selon son directeur de cabinet, Jérôme Lavrieux. Le président de l'UMP acceptera "le verdict" prononcé par Alain Juppé.

16h12 : Jérôme Lavrieux sur la proposition d'instance collégiale pour réexaminer les résultats d'Alain Juppé : "Jean-François Copé est prêt à accepter le verdict qui sera donné par Alain Juppé ".

16h05 : Le directeur de Cabinet Jean-François Copé, Jérôme Lavrieux, prend la parole : "Depuis 4 jours nous assistons à des manipulations scandaleuses ", estimant tout de même que, conforme au fonctionnement de l'UMP, les "contestations sont légitimes ". 

Cependant, "François Fillon et ses amis refusent obstinément " d'utiliser le recours. "Pourquoi? ".

Concernant les résultats de lundi soir : "Si la Cocoe a prononcé la victoire de Jean-François Copé c'est qu'elle a pensé que l'ensemble des bureaux litigieux (...) auraient donné une avance encore plus importante à Jean-François Copé ".

Pour Jérôme Lavrieux : "Nous avons tout fait pour ne
pas en arriver là (...) mais les accusations scandaleuses nous obligent à
rétablir la vérité". 

Le directeur de cabinet de Jean-François Copé pendant ensuite des exemples pour montrer la mauvaise fois de l'équipe de François Fillon. Il revient notamment sur le bureau de vote numéro 1 des Alpes-Maritimes, où il y avait une anomalie de 128 bulletins. Si on allait jusqu'au bout des choses, il faudrait "l'annulation des résultats de ce bureau de vote ".

Le clan Copé dégaine les anomalies des bureaux des Alpes-Maritimes (chez Eric Ciotti)

15h49 :  À ÉCOUTER. Conférence de presse d'Alain Juppé.

  Alain Juppé parle à la presse : "Il faut qu'ils se voient, il faut qu'ils parlent. Ce n'est pas compréhensible ", aujoutant avec ironie "je ne vais pas jouer les nounous ".

Le maire de Bordeaux dramatise, "l'existence de l'UMP est en jeu, nous allons tout droit à l'éclatement ". Il parle "d'arme nucléaire " au sujet d'un recours en justice.

15h33 : Le député Henri Guaino, soutien de Jean-François Copé, estime que la seule solution viable, c'est le recours INTERNE.

15h05 : Jean Leonetti, député UMP, évoque sur Twitter , les "sirènes de l'UDI ". 

14h50 : À ÉCOUTER

La copéiste Nadine Morano "déplore ce spectacle ". Elle demande, comme Jean-François Copé, de la transparence. Pour elle, l'ancien Premier ministre ne peut pas refuser le recours engagé par le président de l'UMP. Les fillonistes refusent que la Commission nationale des recours soit saisie par Jean-François Copé. François Fillon n'a pas confiance en cette instance, il préfère une action en justice. "Il est clair que la confiance est atteinte ", estime Bruno Retailleau, sénateur et président du Conseil général de Vendée. 14h15 :  Après l'annonce d'Alain Juppé de présider une instance collégiale pour examiner les résultats, François Fillon "salue l'initiative d'Alain Juppé de se mettre au service de notre mouvement. Il a confiance en son indépendance et son expérience ".

14h07 : La Cocoe demande à la Commission nationale de recours de l'UMP de statuer. Elle reconnaît que l'ajout de voix manquantes inverserait "vraisemblablement " les résultats.

13h53 : Ultimatum ?Alain Juppé propose de présider une instance collégiale pour réexaminer les résultats. "Je propose la création d'une instance collégiale composée, sous ma présidence, de représentants des deux candidats et de personnalités n'ayant pas pris parti", indique le maire de Bordeaux dans son communiqué, ajoutant: "ma proposition tient jusqu'à ce soir 20 heures. Au-delà, je n'ai pas l'intention de me laisser instrumentaliser dans les confrontations délétères ".


13h31
Il faut "éviter absolument le recours judiciaire" pour résoudre le conflit sans merci entre François Fillon et Jean-François Copé au sujet de la présidence de l'UMP. Déclaration de l'ancien président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.

 

13h01 : Les membres de la motion Boîte à idées  appellent "les militants et sympathisants " à manifester ce jeudi soir à 19 heures devant le siège de l'UMP. "La question n'est plus de savoir pour qui chacun à voté, mais d'éviter l'implosion de la droite républicaine ", explique le communiqué.

12h20 : Au moment même où Jean-François Copé donnait sa conférence de presse, François Fillon s'exprimait sur Twitter  :

12h15 :  Jean-François Copé donne une conférence de presse au siège de l'UMP :

"Il ne peut y avoir de suspicion sur la légitimité du président de l'UMP. C'est pourquoi j'ai décidé de saisir moi-même la commission nationale des recours. Je propose que des représentants de chaque candidat et des personalités indépendantes - je pense à Alain Juppé - puissent assister aux travaux de la commission"

11h56 : L'ancien ministre Bruno Le Maire réclame une rencontre entre les deux adversaires "dans les 24 heures " car "les militants ne vont pas attendre très longtemps " et "sont en train de se tourner " vers les centristes de l'UDI et le FN.

11h27 : "Ça s'agite devant l'UMP... " commentaire sur Twitter d'un journaliste d'I Télé. 

11:00 :  Les lieutenants de Jean-François Copé sont réunis au siège de l'UMP: Luc Chatel, Jean-Claude Gaudin, Roger Karoutchi, Valérie Rosso-Debord, Michele Tabarot, Franck Riester. Déclaration à suivre... 

10:52 : Copé a téléphoné à Fillon pour le rencontrer, ce dernier est d'accord si Alain Juppé est présent. Explication de l'entourage de Jean-François Copé, François Fillon "refuse de voir Jean-François Copé tout seul ". "Je le regrette puisque c'est nous deux qui étions candidats à l'élection ", a réagi le nouveau président contesté.

10:40 : François Fillon demande la publication des "résultats complets, fédération par fédération " dans un message adressé aux militants ce jeudi matin.

10:20 : Ironie ou discours bienveillant ?  Najat Vallaud-Belkacem estime sur LCI que "ça commence à durer et le spectacle n'est pas de nature à rassurer les Français sur la vie politique ". Mais "je dis à l'UMP qu'il est toujours possible de s'améliorer : regardez le Parti socialiste, ses primaires citoyennes, le succès qu'elles ont rencontré ", explique la porte-parole du gouvernement. Référence au congrès de Reims quand Martine Aubry et Ségolène Royal s'étaient écharpées pour le poste de premier secrétaire.

8h40 : Jean-François Copé lance la charge du jour sur Europe 1:

Comme François Fillon hier, il se dit prêt à aller en justice pour trancher le contentieux : Il "amènera dans les heures qui viennent les éléments qui mettront fin à toute polémique et qui montreront, preuve à l'appui, des opérations massives, délibérées, préméditées de fraudes qui ont été organisées "Le président officiellement élu a par ailleurs juge sur Europe 1 que "le comportement de François Fillon, c'est l'histoire d'un mauvais perdant qui vient donner des leçons de moral ".Jean-François Copé estime enfin que la médiation d'Alain Juppé, proposée par le camp Fillon, "n'a pas de sens ".  8h20 : L'ancien ministre Claude Guéant estime sur RTL qu'il n'y pas de "président à part entière " de l'UMP si l'élection était entachée d'illégitimité.

8h15 : Sur France Info, Jean-Louis Borloo estime que la crise de l'UMP "était prévisible ". Pour le président de l'UDI, "la droite décomplexée n'est pas une force d'opposition capable de gouverner ". D'après l'ancien ministre, son parti a recueilli "1.280 adhésions sur internet en une seule nuit ".

7h55 :  Les centristes tentent également de se placer. François Bayrou estime sur France 2 que ce qui se passe à l'UMP est symptomatique de "la décomposition de la vie politique en France. "

6h00 : A qui profite la crise ? Nicolas Sarkozy. 52% des sympathisants UMP estime que l'ancien président est le meilleur candidat pour 2017. Résultat d'un sondage réalisé mardi et mercredi par l'institut CSA pour BFM. François Fillon recueille 23% des suffrages contre 9% pour Jean-François Copé.

Le député UMP de l'Ain Damien Abad ironise sur Twitter :

5h57 :  La fédération UMP de Nouvelle-Calédonie refuse "d'être pris en otage pour arbitrer une querelle que nous estimons dépassée ". D'après des proches de Jean-François Copé, des irrégularités auraient été commises en Nouvelle-Calédonie lors de l'élection. Raison pour laquelle les votes ne peuvent être comptabilisés.

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