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A qui profite la longue crise de l'UMP ?

L'UMP n'arrive pas à s'en sortir. Jean-François Copé est toujours le chef proclamé du parti. François Fillon refuse toujours la défaite. Et cette situation qui dure est bénéfique pour certains. A l'intérieur de l'UMP, au centre et à la droite de la droite.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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"A qui profite le plus
la crise que traverse aujourd'hui l'UMP ?" A cette question, posée
par l'institut CSA pour BFMTV, 38% des Français ont répondu
le Front national, 20% l'UDI (le nouveau centre de Jean-Louis Borloo) et
17% le Parti socialiste.

A droite : le Front
National engrange les adhésions

Le FN affirme avoir observé une "explosion "
des adhésions depuis le début de la crise à l'UMP. Jeudi, la députée FN Marion
Maréchal Le Pen, a annoncé que "600 " personnes "par jour "
rejoignaient le parti. Elle a jugé que les déchirements de l'UMP étaient "inévitables ",
eu égard à "une fracture idéologique et un fracture des ego ". Les
Français sont donc, selon la benjamine de l'Assemblée nationale, "en
train de se rendre compte (...) que nous sommes la seule véritable opposition
".

A l'intérieur : l'UMP voit naître les "non-alignés"

Emmenés par Bruno Le Maire et
Nathalie Kosciusko-Morizet,
les "non-alignés"
ont clairement fait comprendre qu'ils en avaient
marre. Les deux espèrent tirer profit de leur neutralité. En
quelques jours, ils ont rassemblé 71 députés qui ont signé l'appel à l'unité de
l'UMP.

Xavier
Bertrand passe son temps entre les deux camps. Et François Baroin est dans une
situation plus complexe car pro-Fillon.

Dans
un communiqué, les "non-alignés" du Limousin, ont également rappelé
que les dirigeants devaient écouter les militants. "L'UMP n'appartient ni
à François Fillon, ni à Jean-François Copé. Elle est l'émanation de militants
et de sympathisants qui se sont retrouvés dans les valeurs portées par Jacques
Chirac et Nicolas Sarkozy". Ils ont mis en ligne une pétition
> à retrouver ici.

Au centre : l'UDI "Face
à la gauche la seule force crédible"

Jean-Louis Borloo, le patron de l'Union des Démocrates
et Indépendants, (UDI) a déclaré mercredi que son parti était "la seule
force crédible, sereine et ouverte
" face à la gauche. Pour lui, l'UDI est
"en situation unie, solidaire (...), chaleureuse d'un travail en profondeur
entre nous
".

Le parti aurait recueilli, depuis le début de la crise, 9.000
adhérents. Des Français qui se tournent vers le centre, lassés de la situation,
comme le porte-parole du groupe UDI à l'Assemblée, Jean-Christophe Lagarde :
"Comme
tous les Français, je réagis par l'incompréhension, la lassitude et un peu d'écœurement.
(...) Nous, on veut s'occuper des Français, eux
[à l'UMP] ils sont en train de s'occuper d'eux-mêmes ".

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