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A Nouméa, François Fillon assure qu'il ne regrette pas d'avoir brisé le tabou en prononçant le mot "rigueur"

Vendredi à Tokyo, le Premier ministre avait surpris en utilisant pour la première fois ce terme."Oui, nous menons une politique de rigueur s'agissant de la dépense, je n'ai pas peur d'utiliser ce mot", a-t-il insisté lundi assurant qu'il parlait bien du budget de l'Etat et non pas de "l'ensemble de (la) politique économique et financière".
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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François Fillon à Nouméa (Nouvelle Calédonie), le 19 juillet 2010. (AFP - Marc Le Chelard)

Vendredi à Tokyo, le Premier ministre avait surpris en utilisant pour la première fois ce terme.

"Oui, nous menons une politique de rigueur s'agissant de la dépense, je n'ai pas peur d'utiliser ce mot", a-t-il insisté lundi assurant qu'il parlait bien du budget de l'Etat et non pas de "l'ensemble de (la) politique économique et financière".

Mais le mot est définitivement assumé : "Je ne le regrette pas, je ne le retire pas et je le répèterai chaque fois que j'en aurai l'occasion".

Sur la rigueur, il fustige un débat qui n'a "aucun intérêt". Et plaisante : "si vous voulez je vous le redis : rigueur, rigueur, rigueur !".

"On est dans une situation difficile, on ne mène pas une politique populaire", a-t-il reconnu, évoquant la crise économique et financière qui conduit l'Etat à raboter ses budgets. Et il pense que les citoyens ne seront convaincus de la justesse de cette politique que lorsqu'ils commenceront "à voir les débuts de la reprise".

Interrogé sur son bail à Matignon, le Premier ministre reprend une phrase qu'il a répétée de multiples fois en lançant qu'il n'en "sait rien", ajoutant : "si je le savais, je ne vous le dirais pas". Mais si Matignon n'est pas un "enfer", il a cette formule : "au bout de trois ans et quelques mois on n'a plus rien à prouver, on est décontracté".

La perspective d'un remaniement en octobre a été confirmée par Nicolas Sarkozy lors de son intervention télévisée sur France 2 il y a une semaine.

Mais l'hypothèse d'un changement de Premier ministre a été maintes fois contrecarrée par la difficulté de lui trouver un successeur. Depuis des mois, les "premiers ministrables" successifs ont tous été plus ou moins disqualifiés : Brice Hortefeux après sa remarque sur les Arabes, Xavier Darcos, finalement écarté du gouvernement, Eric Woerth avec l'affaire Bettencourt...

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