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A La Rochelle, les candidats socialistes mesurent leurs forces

Pas d'affrontements directs, mais une ambiance électrique. En cette première journée d'université d'été, les candidats à l'investiture socialistes sont dans le rapport de force, alors qu'un sondage montre que les écarts se creusent. Martine Aubry et François Hollande, les favoris, comptent leurs supporters. Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, Manuel Valls clament être en capacité de l'emporter.
Article rédigé par franceinfo
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Ils ont fait leur entrée dans une salle chauffée à blanc, devant une nuée de caméras. Martine Aubry, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et Manuel Valls étaient réunis cet après-midi pour la cérémonie d'ouverture de l'université d'été du Parti Socialiste. Une réunion qui n'a pas caché les fêlures de la famille : ainsi, François Hollande, à qui "personne n'a dit de venir" selon son entourage, manquait à l'appel.

Manuel Valls a beau assurer à la tribune que "La Rochelle, c'est l'occasion de faire la démonstration de notre rassemblement", le déroulement de la journée a prouvé le contraire. Tôt dans la matinée, Ségolène Royal, Martine Aubry et François Hollande, tous trois invités à intervenir sur les antennes de Radio France depuis les studios de France Bleu La Rochelle, se sont soigneusement évités dans les couloirs.

Martine Aubry réunit 600 supporters

Plus tard dans la journée, Martine Aubry a fait une démonstration de force, en réunissant plus de 600 supporters dans un amphithéâtre bondé. Après quelques images pour les médias, la réunion s'est tenue à huis clos. Ce soir, ce sera au tour de François Hollande de réunir ses troupes, à l'Oratoire. Ce qui inspire à un proche de Martine Aubry cette réflexion piquante : "l'Oratoire ne fait que 300 places". Pas question, donc, pour la maire de Lille de s'estimer battue par le député de la Corrèze, même si le sondage paru aujourd'hui montre que l'écart se creuse entre les deux favoris (LIRE NOTRE ARTICLE).

Ségolène Royal balaye elle aussi d'un revers de main ce sondage, critiquant ce matin sur France Info les médias qui cherchent à "faire confondre les sondages et la primaire". La présidente de Poitou-Charentes estime être "la mieux à même d'être devant Marine Le Pen et de battre Nicolas Sarkozy".

Manuel Valls adoubé par The Economist

Même assurance du côté d'Arnaud Montebourg, qui assure avoir "la même chance de l'emporter" que les autres candidats à la primaire, même si les sondages le donnent minoritaire. "Nous sommes à égalité dans cette compétition politique" estime le député de Saône-et-Loire.

Quant à Manuel Valls, il n'a pas caché sa satisfaction d'être le candidat favori du très sérieux journal britannique The Economist. Dans un éditorial, l'hebdomadaire de référence dans le monde économique éreinte les postulants socialistes à la présidentielle, n'épargnant que le député-maire d'Evry et sa "vision moderne de la gauche". "Le jour où les
paléo-socialistes de la génération Mitterrand autoriseront de telles
personnalités à émerger sera l'aube d'une vraie révolution" ajoute le journal. Et sans surprise, le principal intéressé a salué une analyse tout à fait "pertinente"...

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