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A deux semaines du scrutin, plusieurs sondages prédisent une progression de la gauche

Aux dires de ces enquêtes, l'opposition serait en mesure de réaliser le "grand chelem" dans les 22 régions de France métropolitaine en emportant l'Alsace et la Corse, les deux seules régions encore dans l'escarcelle de la droite avant le 1er tour.La gauche pourrait également l'emporter dans les 4 régions d'Outre-Mer, selon les observateurs.
Article rédigé par France2.fr
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Martine Aubry en campagne en Bretagne le 27 février 2010: un sourire en prévision de la victoire ? (AFP - Fred Tanneau)

Aux dires de ces enquêtes, l'opposition serait en mesure de réaliser le "grand chelem" dans les 22 régions de France métropolitaine en emportant l'Alsace et la Corse, les deux seules régions encore dans l'escarcelle de la droite avant le 1er tour.

La gauche pourrait également l'emporter dans les 4 régions d'Outre-Mer, selon les observateurs.

Selon un autre sondage, le PS pourrait se trouver devant l'UMP au soir du premier tour, le 14 mars.

Une enquête IFOP pour Com1+ Communications, rendue publique dimanche, promet ainsi au parti socialiste une première place nationale au soir du premier tour, le 14 mars, avec 31 % des intentions de vote, contre 27,5 % pour l'UMP. Les deux principales formations du spectre politique français faisaient jeu égal dans la précédente livraison de ce baromètre en février.

Europe Écologie, allié potentiel du PS pour le second tour le 21 mars, est crédité de 13 % des intentions de vote.

En Alsace, le président de la Communauté urbaine de Strasbourg, Jacques Bigot, est donné vainqueur dans tous les cas de figure au second tour par un sondage CSA pour Le Parisien publié lundi. Selon cette enquête, il l'emporterait avec 55 % des voix en cas de duel avec l'UMP Philippe Richert, et avec 46 % des voix en cas de triangulaire avec le Front national, le scénario le plus probable. Un précédent sondage d'un autre institut avait prédit une possible victoire de la gauche en Alsace, mais uniquement si elle était conduite au second tour par Jacques Fernique, d'Europe Écologie. L'UMP était en revanche créditée d'un succès en cas de duel avec les socialistes.

En Poitou-Charentes, la présidente sortante, Ségolène Royal, donnée largement favorite pour sa réelection, a rejeté lundi l'idée d'un report du vote dans sa région, durement frappée par la tempête Xynthia durant le week-end. "Il faut bien sûr beaucoup de pudeur, la campagne doit changer sans doute de nature. (...) Mais il faut en même temps respecter les citoyens qui ont le droit d'avoir un débat et attendent la présence des candidats", a-t-elle dit.

Le FN présent dans de nombreux cas au second tour ?
Cette progression de la gauche confirme la tendance générale observée depuis quelques semaines. Les mauvaises prédictions pour la droite sont alimentées par une légère progression du Front national (situé à 9,5 % dans le sondage national IFOP), qui semble à même de se maintenir au second tour dans de nombreuses régions en y passant les 10 %.

Les mauvais sondages pour le camp majoritaire sont aussi liés à des dérapages et des incidents de campagne. Celle en Ile-de-France de la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a ainsi tourné à la confusion la semaine dernière en raison d'attaques d'élus de droite du Val-d'Oise, en partie infondées, contre le candidat socialiste Ali Soumaré. De vifs échanges ont suivi dans la formation de Nicolas Sarkozy. Ce qui a amené l'Elysée à convoquer l'ensemble des responsables concernés.

La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a répété dans un entretien au Parisien-dimanche son voeu d'un "grand chelem" de la gauche. "Nous pouvons gagner toutes les régions, et nous le devons, car les Français en ont besoin", a-t-elle dit. La gauche fait notamment campagne sur l'impopularité de du président de la République, pour lequel les sondages sont en baisse, et sur l'idée qu'un "tour de vis" fiscal serait en préparation après les élections.

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