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3 Suisses : manifestation devant l'Assemblée nationale et bad buzz sur la Toile

Licenciées de 35 boutiques 3 Suisses, elles manifestaient mardi 6 mars devant l'Assemblée ... et écornent l'image de leur employeur sur Internet et sur Twitter, autres lieux de mobilisation.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Manif des salariées licenciées des 3 Suisses devant l'Assemblée (6 mars 2011) (AB)

Licenciées de 35 boutiques 3 Suisses, elles manifestaient mardi 6 mars devant l'Assemblée ... et écornent l'image de leur employeur sur Internet et sur Twitter, autres lieux de mobilisation.

Quelques dizaines d'ex-salariées des 35 boutiques Suisses ont battu le pavé devant l'Assemblée nationale, mardi 6 mars après-midi, pour protester contre un licenciement économique qu'elles réfutent.

Seul(e) candidat(e) à la présidentielle venue sur les lieux : Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière). Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) qui les a reçues à l'usine et leur a manifesté un constant soutien, était représentée par la députée Martine Billard.

Plus d'un millier de licenciements depuis 2009

Comment expliquent-elles une couverture médiatique relativement faible, comparée aux Lejaby par exemple? Par la dispersion des sites, qui mobilise moins les élus locaux.

"Deux centaines de personnes qui perdent leur emploi dans 35 villes, cela n'a rien à voir avec deux cents personnes concentrées dans une seule usine, un site que l'on peut bloquer pour mobiliser presse et caméras", nous explique l'une d'elles, Catherine Andrieu.

Pourtant la mobilisation croît peu à peu autour de ces "transferts d'emplois" qui se sont voulus discret.

Car, malgré ses bénéfices - 181 millions en 2010, le groupe Otto, qui détient la majorité du groupe 3 Suisses International, a multiplié les plans sociaux depuis 2009 : "830 licenciées cette année-là, 69 personnes en 2010, 250 en 2011", énumére Marie-Christine Lecomte, une des chevilles ouvrières du combat.

Les salariées ont contesté en justice la cause économique de leur licenciement et le tribunal des prud'hommes de Roubaix examinera leur dossier le 22 mars prochain.

"Ca nous semble le minimum d'être là"

En attendant, devant l'Assemblée, elles sont venues manifester leur colère, et chercher le soutien des députés. Un trio de députés Verts, dont Noël Mamère et François de Rugy -sont venus leur apporter du renfort.

Noël Mamère (à droite)  et deux autres députés Verts (AV)


Et Martine Billard (Front de Gauche, à droite sur la photo) pourquoi est-elle venue ? "Ca nous semble le minimum d'être là".

Martine Billard (AB)

Pour la suite ? Les licenciées 3 Suisses concoctent quelques actions dont elles refusent encore de parler.

Une mobilisation qui croît sur Internet ...et twitter

Elles comptent aussi sur Internet, point croissant de mobilisation où leur savoir-faire s'accroît à la vitesse grand V.

Leur pétition en ligne contre "les licenciements abusifs" du groupe 3 Suisses a déjà recueilli plus de 1000 signatures, en particulier de clientes, et a été retweetée plus de 1700 fois sur Twitter. Parce que les vendeuses 3 Suisses d'hier se sont muées en activistes sur le site de microblogging.

Elles s'appellent("nouvelle licenciée chez 3 Suisses après presque 10 ans), ("salariée 3 Suisses licenciée dans la plus grande indifférence) ou @sixsuz et commencent à faire une vilaine réputation de licencieur au distributeur par correspondance, entre leur "bio" de nouvelle chômeuse, leur et leur message de lutte.

Bad buzz, vous dit-on, autour de l'ex-marque chouchou des ménagères.

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