Cet article date de plus d'onze ans.

2013-2014 : un peu plus de contribuables, beaucoup plus d'impôts

Le ministère des Finances vient de dévoiler le nombre de nouveaux foyers fiscaux imposables. En augmentation, il est cependant bien moindre que les chiffres parus dans la presse la semaine dernière. En revanche, le ministère communique peu sur la hausse réelle des prélèvements que vont subir tous les ménages. Plus de 10 milliards d'euros d'impôts supplémentaires pèseront sur eux en 2014.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Combien de foyers fiscaux supplémentaires sont-ils soumis à l'impôt sur le revenu ? Le chiffre a déclenché la polémique la semaine dernière. Selon le journal l'Opinion, 1,2 à 1,6 million de foyers fiscaux allaient commencer à payer l'impôt sur le revenu en 2013. Faux, avait répondu le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, qui s'est refusé à donner des chiffres qu'il n'avait pas alors.

Bercy vient de combler cette lacune, en publiant ses propres chiffrages : Environ 840.000 foyers fiscaux de plus que l'an dernier ont été redevables de l'impôt sur le revenu cette année. Et d'ajouter aussitôt que cette augmentation était due à celle de leurs revenus. Non pas au maintien du gel du barème, qui n'aurait aucunement été compensé par la décote, ni la réindexation de l'impôt sur l'inflation. Le chiffre des nouveaux imposables était de 939.000 en 2012, souligne le ministère.

En ce concentrant sur cette question, la polémique évite sans doute le sujet qui fâche : la charge qui pèsera sur tous ceux, nouveaux ou non, qui sont soumis à des prélèvements. Et pas seulement l'impôt sur le revenu. Entre l'augmentation de la TVA le 1er janvier prochain, celle des cotisations retraites, les effets des mesures touchant le quotient familial et même la future nouvelle taxe sur le chauffage au gaz, les prélèvements supplémentaires sur les ménages pèseront environ 10 milliards d'euros.

Les amendements que les parlementaires pourront déposer lors de l'examen du budget ne corrigeront cette tendance que très légèrement, à la marge. Du bout des lèvres, le ministre Bernard Cazeneuve admet qu'"il y a des mesures sur les ménages ". Ils participeront au redressement des comptes explique-t-il. "Et cela, nous l'assumons ", ajoute Bernard Cazeneuve, au risque que la mauvaise humeur des citoyens se manifeste dans les urnes en mars prochain.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.